samedi, novembre 04, 2006

Sociabilité?

Après des chroniques un peu fastidieuses, place à la désinvolture.

Sartre disait dans Huis Clos, Pas besoin de grill, l'enfer c'est les Autres.
N'aurait-il mieux pas fait de baptiser son roman, Méditation d'un ermite narcissique?
Niaiserie de sa vision gâtée (pourrie?) !

Quelle joie de croiser nouvelles têtes, d'écouter de nouvelles histoires, de partager de nouvelles manières d'appréhender le monde!

Vous avez dit ...

Salut, çàva?
Avez-vous récité?
Avez-vous demandé?
Avez-vous témoigné?
Avez-vous rassuré?
Avez-vous suggéré?


N'oublions pas que communiquer n'est pas seulement parler, la communication verbale ne représente que 7% de la communication. Se taire à du sens, un débit de paroles lent ne dégage pas moins de messages qu'une cascade de mots. Les mots ne sont qu'un piètre miroir de la pensée ressentie.

Pourquoi?

L'individu, dissocié du monde qui l'entoure reçoit en permanence des milliards de stimulis, filtrés par les méta programmes (censure sine qua non de notre équilibre mental). Ces sensations génèrent un état interne, ce que nous ressentons.

Par l'assimilation de ces données, est générée une pensée. Cette pensée, se concrétise dans l'interaction par la communication.

Or ce que l'on dit (la parole) est dès lors souvent en décalage, en inadéquation avec notre intention, ce que l'on pense

Intervient ensuite ce que l'on montre, notre comportement externe, conditionné par notre état interne.

La mise en rapport de la parole et du comportement externe constitue le message.
Le message va être envoyé vers autrui. Le processus intègre autant de nouveaux paramètres.

L'interlocuteur va tenter d'interpréter le message, filtré inconsciemment par ses propres métaprogrammes.
Cette interprétation aura deux aboutissements: une intuitive, liée à une lecture inconsciente (hors épuration) et l'autre rationnelle.

Mais l'interprétation sera confrontée à de nouveaux obstacles: la volonté de l'interlocuteur et sa compréhension (divergence linguistique et culturelle, les mots n'ont pas la même signification pour tout le monde).

L'intention initiale a donc subi une altération par le décalage entre pensée et concrétisation par les mots, puis une mésinterprétation presque inévitable par l'interlocuteur (renforcée par l'incongruence plausible) et péroraison influencée par sa propre volonté et son propre vécu.

L'intention n'est donc pas suffisant, le sens de la communication est donné par la réponse qu'elle produit.

Communiquer efficacement, c'est être capable de congruence. Le charisme consiste bien souvent à être cohérent avec ses différents canaux d'expression (on emploie fréquemment l'expression angliciste du bodylanguage pour désigner la communication non verbale).

Il est également nécessaire de faire correspondre sa parole à son état interne, ou plus infernal, de maîtriser son état interne pour le faire coïncider à la parole.

vendredi, novembre 03, 2006

La carte du monde

UBI PLURA NITENT -Là où brillent un grand nombre de beautés-

Non, je n'esquisserai point de carte, je n'engendrerai guère d'épopée.. Et si seulement!

La carte du monde désigne la manière dont chacun se représente la réalité. Concept imagé caractérisant le mode d'appréhension du cosmos par chaque individu. Nous possédons dans notre neurologie une carte mentale spécifique qui nous indique comment voyager sur le territoire de la vie, comment nous percevons les choses et quelles possibilités nous sont disponibles.

Cette carte est une représentation partielle et souvent erronnée du territoire (de la réalité)

Car il n'existe qu'un seul monde mais une infinité de cartes. Pour vivre avec l'autre, il est bon d'accepter qu'autrui ait une carte différente, et parfois meilleure: plus riche, plus ouverte.

L'existence d'une carte du monde, individuelle et personnalisée a une implication forte. Si chaque individu constitue sa propre carte du territoire (selon une grille de lecture qui lui est propre (en PNL, une association de divers métaprogrammes de perceptions)), alors la réalité est d'une part plurielle et surtout dynamique.

Les répercussions sont multiples: en un même repère spatio-temporel (dans le même lieu, au même moments, avec les mêmes individus), les personnes ressentiront (et même plus largement vivront) des experiences différentes et parfois contradictoires.

Ainsi la représentation que nous nous faisons de la réalité n'est pas la réalité.
L'objet que nous percevons n'est pas l'objet mais simplement la description de notre représentation individuelle -ndw: les plus interessés se dirigeront vers Kant et sa disctinction
entre noumènes et phénomènes cf: Critique de la raison pure-

Les plus pragmatiques en tireront une séduisante conclusion: il est donc possible de changer la réalité, ou plutôt SA réalité et de la rendre plus agréable -un brin hédoniste le pragmatique hein ;)-. N'est ce pas flagrant?

Bouddha: Avec nos pensées, nous créons le monde.

Interaction, inter...méditation?


Un voyage de mille lieues commence toujours par un pas disait Lao-Tseu, mais je ne suis pas le seul à franchir ce pas.

Férus anglicistes, je vous invite donc à consulter le BLOG d'un pair (plus qu'un pair, un ami? :þ) non dénué d'humour:
http://anotherstraycatsblog.blogspot.com/

Prophéties apocryphes!


Quel doux ravissement que de constater l'abrogation d'une malédiction.

Vous, lanceurs d'anathèmes, quel plaisir m'avez vous procuré par le démentie de ces prophéties!

La prépa s'apparente au jardin des Délices, chaque semaine et un pas franchi vers l'euphorie, et les enseignements outrepassent les conventions académiques du secondaires insipide.

Et si parfois le fruit est croqué (et paradoxallement pas celui de la connaissance), et que le travail tend à s'imposer (Macte animo!) , une oraison résonne en mon coeur:

I say to you today, my friends, so even though we face the difficulties of today and tomorrow,
I still have a dream.