jeudi, avril 19, 2007

Epicurisme!

Résumons très succintement les points clefs de la philosophie d'Epicure, explicités par le texte ci-joint:
- Ce qui n'est pas douleur est plaisir.
- Il faut savoir savouer chaque moment (plaisir peut-être dans chaque chose) (reprise du Carpe Diem d'Horace)
- Le mal est acceptable si il précède un plus grand bien (si le plaisir > douleur)
- L'épicurisme n'est ni un hédonisme (rechercher un maximum de satisfaction) ni un ascétisme (vie austère, frugale...)









[...]
Il faut se rendre compte que parmi nos désirs les uns sont naturels, les autres vains, et que, parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires et les autres naturels seulement. Parmi les désirs nécessaires, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour la tranquillité du corps, les autres pour la vie même. Et en effet une théorie non erronée des désirs doit rapporter tout choix et toute aversion à la santé du corps et à l'ataraxie de l'âme, puisque c'est là la perfection même de la vie heureuse. Car nous faisons tout afin d'éviter la douleur physique et le trouble de l'âme. Lorsqu'une fois nous y avons réussi, toute l'agitation de l'âme tombe, l'être vivant n'ayant plus à s'acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni à chercher autre chose pour parfaire le bien-être de l'âme et celui du corps. Nous n'avons en effet besoin du plaisir que quand, par suite de son absence, nous éprouvons de la douleur ; et quand nous n'éprouvons pas de douleur nous n'avons plus besoin du plaisir.

C'est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. En effet, d'une part, le plaisir est reconnu par nous comme le bien primitif et conforme à notre nature, et c'est de lui que nous partons pour déterminer ce qu'il faut choisir et ce qu'il faut éviter ; d'autre part, c'est toujours à lui que nous aboutissons, puisque ce sont nos affections qui nous servent de règle pour mesurer et apprécier tout bien quelconque si complexe qu'il soit. Mais, précisément parce que le plaisir est le bien primitif et conforme à notre nature, nous ne recherchons pas tout plaisir, et il y a des cas où nous passons par-dessus beaucoup de plaisirs, savoir lorsqu'ils doivent avoir pour suite des peines qui les surpassent ; et, d'autre part, il a des douleurs que nous estimons valoir mieux que des plaisirs, savoir lorsque, après avoir longtemps supporté les douleurs, il doit résulter de là pour nous un plaisir qui les surpasse. Tout plaisir, pris en lui-même et dans sa nature propre, est donc un bien, et cependant tout plaisir n'est pas à rechercher ; pareillement, toute douleur est un mal, et pourtant toute douleur ne doit pas être évitée. En tout cas, chaque plaisir et chaque douleur doivent être appréciés par une comparaison des avantages et des inconvénients à attendre. Car le plaisir est toujours le bien, et la douleur le mal ; seulement il y a des cas où nous traitons le bien comme un mal, et le mal, à son tour, comme un bien.

C'est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même, non qu'il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l'abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons
, bien persuadés que ceux-là jouissent le plus vivement de l'opulence qui ont le moins besoin d'elle, et que tout ce qui est naturel est aisé à se procurer, tandis que ce qui ne répond pas à un désir naturel est malaisé à se procurer. En effet, des mets simples donnent un plaisir égal à celui d'un régime somptueux si toute la douleur causée par le besoin est supprimée, et, d'autre part, du pain d'orge et de l'eau procurent le plus vif plaisir à celui qui les porte à sa bouche après en avoir senti la privation. L'habitude d'une nourriture simple et non pas celle d'une nourriture luxueuse, convient donc pour donner la pleine santé, pour laisser à l'homme toute liberté de se consacrer aux devoirs nécessaires de la vie, pour nous disposer à mieux goûter les repas luxueux, lorsque nous les faisons après des intervalles de vie frugale, enfin pour nous mettre en état de ne pas craindre la mauvaise fortune. Quand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs voluptueux et inquiets, ni de ceux qui consistent dans les jouissances déréglées, ainsi que l'écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l'âme, à être sans trouble. Car ce n'est pas une suite ininterrompue de jours passés à boire et à manger, ce n'est pas la jouissance des jeunes garçons et des femmes, ce n'est pas la saveur des poissons et des autres mets que porte une table somptueuse, ce n'est pas tout cela qui engendre la vie heureuse, mais c'est le raisonnement vigilant, capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter, et de rejeter les vaines opinions d'où provient le plus grand trouble des âmes.
[...]

lundi, avril 16, 2007

Spéculations?


Lettres à Lucilius - Lettre XIII

[...]
ce que je te recommande, c’est de ne pas te faire malheureux avant le temps ; car ces maux, dont l’imminence apparente te fait pâlir, peut-être ne seront jamais, à coup sûr ne sont point encore. Nos angoisses parfois vont plus loin, parfois viennent plus tôt qu’elles ne doivent ; souvent elles naissent d’où elles ne devraient jamais naître. Elles sont ou excessives, ou chimériques, ou prématurées. Le premier de ces trois points étant controversé et le procès restant indécis, n’en parlons pas quant à présent. Ce que j’appellerais léger, tu le tiendrais pour insupportable ; et je sais que des hommes rient sous les coups d’étrivières, que d’autres se lamentent pour un soufflet. Plus tard nous verrons si c’est d’elles-mêmes que ces choses tirent leur force ou de notre faiblesse. En attendant promets-moi, quand tu seras assiégé d’officieux qui te démontreront que tu es malheureux, de ne point juger sur leurs dires, mais sur ce que tu sentiras : consulte ta puissance de souffrir, appelles-en à toi-même qui te connais mieux que personne : « D’où me viennent ces condoléances ? quelle peur agite ces gens ? ils craignent jusqu’à la contagion de ma présence, comme si l’infortune se gagnait ! Y a-t-il ici quelque mal réel ; ou la chose ne serait-elle point plus décriée que funeste ? » Adresse-toi cette question : « N’est-ce pas sans motif que je souffre, que je m’afflige ; ne fais-je point un mal de ce qui ne l’est pas ? » – « Mais comment voir si ce sont chimères ou réalités qui causent mes angoisses ? » Voici à cet égard la règle. Ou le présent fait notre supplice, ou c’est l’avenir, ou c’est l’un et l’autre. Le présent est facile à apprécier. Ton corps est-il libre, est-il sain, aucune disgrâce n’affecte-t-elle ton âme, nous verrons comment tout ira demain, pour aujourd’hui rien n’est à faire. « Mais demain arrivera. » Examine d’abord si des signes certains présagent la venue du mal, car presque toujours de simples soupçons nous abattent, dupes que nous sommes de cette renommée qui souvent défait des armées entières, à plus forte raison des combattants isolés. Oui, cher Lucilius, on capitule trop vite devant l’opinion : on ne va point reconnaître l’épouvantail, on n’explore rien, on ne sait que trembler et tourner le dos comme les soldats que la poussière soulevée par des troupeaux en fuite a chassés de leur camp, ou qu’un faux bruit semé sans garant frappe d’un commun effroi. Je ne sais comment le chimérique alarme toujours davantage : c’est que le vrai a sa mesure, et que l’incertain avenir reste livré aux conjectures et aux hyperboles de la peur. Aussi n’est-il rien de si désastreux, de si irrémédiable que les terreurs paniques : les autres ôtent la réflexion, celles-ci, jusqu’à la pensée. Appliquons donc ici toutes les forces de notre attention. Il est vraisemblable que tel mal arrivera, mais est-ce là une certitude ? Que de choses surviennent sans être attendues, que de choses attendues ne se produisent jamais ! Dût-il même arriver, à quoi bon courir au-devant du chagrin ? il se fera sentir assez tôt quand il sera venu : d’ici là promets-toi meilleure chance. Qu’y gagneras-tu ? du temps. Mille incidents peuvent faire que le péril le plus prochain, le plus imminent, s’arrête ou se dissipe ou aille fondre sur une autre tête. Des incendies ont ouvert passage à la fuite ; il est des hommes que la chute d’une maison a mollement déposés à terre ; des têtes déjà courbées sous le glaive l’ont vu s’éloigner, et le condamné a survécu à son bourreau. La mauvaise fortune aussi a son inconstance. Elle peut venir comme ne venir pas : jusqu’ici elle n’est pas venue : vois le côté plus doux des choses. Quelquefois, sans qu’il apparaisse aucun signe qui annonce le moindre malheur, l’imagination se crée des fantômes ; ou c’est une parole de signification douteuse qu’on interprète en mal, ou l’on s’exagère la portée d’une offense, songeant moins au degré d’irritation de son auteur qu’à tout ce que pourrait sa colère. Or la vie n’est plus d’aucun prix, nos misères n’ont plus de terme, si l’on craint tout ce qui en fait de maux est possible. Que ta prudence te vienne en aide, emploie ta force d’âme à repousser la peur du mal même le plus évident ; sinon, combats une faiblesse par une autre, balance la crainte par l’espoir. Si certains que soient les motifs qui effraient, il est plus certain encore que la chose redoutée peut s’évanouir, comme celle qu’on espère peut nous décevoir. Pèse donc ton espoir et ta crainte, et si l’équilibre en somme est incertain, penche en ta faveur et crois ce qui te flatte le plus. As-tu plus de probabilités pour craindre, n’en incline pas moins dans l’autre sens et coupe court à tes perplexités. Représente-toi souvent combien la majeure partie des hommes, alors qu’ils n’éprouvent aucun mal, qu’il n’est pas même sûr s’ils en éprouveront, s’agitent et courent par tous chemins. C’est que nul ne sait se résister, une fois l’impulsion donnée, et ne réduit ses craintes à leur vraie valeur. Nul ne dit : « Voilà une autorité vaine, vaine de tout point : cet homme est fourbe ou crédule. » On se laisse aller aux rapports ; où il y a doute, l’épouvante voit la certitude ; on ne garde aucune mesure, soudain le soupçon grandit en terreur.

J’ai honte de te tenir un pareil langage et de t’appliquer d’aussi faibles palliatifs. Qu’un autre dise : « Peut-être cela n’arrivera-t-il pas ! » Tu diras, toi : « Et quand cela arriverait ? Nous verrons qui sera le plus fort. Peut-être sera-ce un heureux malheur, une mort qui honorera ma vie. » La ciguë a fait la grandeur de Socrate : arrache à Caton le glaive qui le rendit à la liberté, tu lui ravis une grande part de sa gloire.
[...]

Taille ta propre statue - Plotin


Depuis qu'il était petit, Michel di
Lodovico n'avait d'yeux que pour les
sculptures dans les églises, les bustes
de madone et les chérubins de marbre.

Cette obsession lui avait permis de
survivre à bien des malheurs.

Ses parents étaient pauvres et, s'il
n'avait été le plus talentueux de tous
les jeunes apprentis sculpteurs du village,
jamais il n'aurait obtenu une bourse pour
suivre des cours en ville.

Mais, orphelin à 15 ans, il avait dû
brader son talent pour survivre en
taillant des stèles funéraires chez un
artisan florentin.

Le soir, épuisé par le travail, il
trouvait encore la force de suivre des
cours chez Domenico, le célèbre
sculpteur.

Mais celui-ci mourut avant que Michel
n'ait pu obtenir de lui une lettre de
recommandation pour exercer son art,
comme c'était alors la coutume.

Le jeune sculpteur dut accepter les
besognes les plus viles et supporter
encore deux longues années la honte de
n'être qu'un petit paysan inconnu du
public. Parfois même il devait mendier
pour ne pas mourir de faim.

Cependant, dès qu'il avait un moment,
il se faufilait dans les églises ou les
chapelles, pour admirer les sculptures
et apprendre dans leurs lignes, leurs
courbes et leurs rotondités les
derniers secrets de son art.

Un soir, alors qu'il était en extase
devant une madonna col bambino dans
l'église de santa maria novella, il eut
une illumination et comprit ce que
d'autres n'avaient pas même entrevus.

A partir de ce jour, il se mit à
sculpter les plus belles pièces que
l'art ait jamais comptées. Il devint
alors célèbre dans le monde entier,
sous le nom de Michel Angelo.

Quand, à la fin de sa vie, son
apprenti lui demanda quel était sa
définition de la sculpture, Michel
Angelo lui sourit et dit :

- Je vais te répéter ce que les anges
m'ont conseillé ce fameux soir dans une
église de Florence. "Prends un bloc de
marbre et taille tout ce qui ne fait
pas partie de la statue."

dimanche, avril 08, 2007

Millenium 2K7: L'eau à la bouche.


jeudi, avril 05, 2007

Avides mécréants!


(article inspiré de Challenge de mars 2k7)

Le capitalisme mondialisé de notre époque, s'il constitue un moyen efficace de gestion de capitaux faramineux, présente une tare majeure: conforter les inégalités, et récompenser outrageusement des acteurs peu méritants.

A partir de l'histoire de scandales récents, proposons des règles de bon sens, des règles "capitales":

Syndrome Messier ou règle numéro 1: ne pas récompenser l'échec. Un salarié qui commet une faute peut être licencié .. et pas de golden parachute! Quand une entreprise perd de l'argent, le bonus de son PDG devrait sauter intégralement.

Syndrome Bernard ou règle numéro 2: ne pas déconnecter les gains du PDG e son travail, de ce qu'il fait réellement pour l'entreprise -et j'attends qu'un libéral réfute l'idée de récompenser l'agent selon sa productivité!-
Faut-il augmenter un patron qui rachète les cours de son entreprise pour gonfler artificiellement le cours?

Syndrome Zacharias ou règle numéro 3: jouer la clarté! Maintenir le flou dans le calcul des rémunération est un sport qui fait des ravages dans les états-majors. Le bonus de Zacharias dépendait d'un nombre de critères invraisemblables. Le confus favorise l'inéquité!

Syndrome Jaffré ou règle numéro 4: anticiper. A supposer, chose étrange d'ailleurs, qu'un golden parachute soit légitime, il ne pourrait être signer à la dernière minute mais devfrait avoir été mis en place au moment de l'arrivée du PDG dans l'entreprise.

Syndrome Fourtou ou règle numéro 5: ne pas surpayer le succès. C'est peut-être l'opération la moins aisée à mettre en pratique. Pourtant tout ne devrait pas être permis aux patrons qui réussissent. Henri de Castries a "well-done" à la tête d'Axa, mais mérite-t-il tout de même les sommes qu'il reçoit? 3156 Millions d'€ (sans prendre en compte les 153 millions en stock options), ne serait-ce pas un peu démesuré? Dites moi que son travail est 10^6 fois plus méritant que celui d'un petit artisan talentueux?

Pierre-Henri Leroy, directeur de Proxinvest, avance une solution radicale: plafonner le salaire des dirigeants, par exemple à 250 fois le smic (soit environ 3.5M d'€, puisque le smic fr est à 1173€ brut). Imaginez que si cette valeur comprend les stock-options et les actions gratuites attribuées pour l'année.
SEULS les PDG de société en crise comme Thomson passeraient sous la toise!

"L'homme intelligent qui est fier de sa propre intelligence est comme le condamné qui est fier de sa large cellule" Simone Weil


Chaque année, Dom Cornillo ouvrait le
parloir de sa petite église de campagne
et recevait la visite des jeunes gens
des villages alentours.

On venait d'assez loin pour
recueillir un avis, un conseil,
une formule à méditer.

Une jeune fille de bonne famille plia
sa longue robe et s'agenouilla aux
pieds du prêtre.

- Mon père, je voudrais devenir une
sainte. Que dois-je faire ?

- Suis ton coeur et ne t'éloigne jamais
de la route qu'il te trace, répondit
Dom Cornillo.

Cette réponse plut à la jeune fille
qui se dit : comme il est facile de
devenir une sainte ! Il suffit de
suivre les élans de son coeur.

Mais avant qu'elle ne se relève et
ne quitte la petite église, le prêtre
ajouta :

- Pour suivre ton coeur, tu auras
besoin d'une forte constitution et ta
vie ne sera que sacrifices.

______________________________

Le message de Dom Cornillo est-il
incohérent ? Non, il a parfaitement
raison :
écouter son coeur, c'est exiger de soi
une volonté sans faille.
Il ne s'agit pas de vivre selon
l'inspiration du jour, au contraire :
il faut sonder la sagesse de son coeur
et surtout ne pas baisser les bras, ne
pas se contenter de peu, ne pas sombrer
dans l'autosatisfaction.
Ecouter son coeur, c'est d'abord être
dur envers soi-même et ne jamais brader
ses exigences morales.

Concept, réalité, émancipation de l'Homme, aveu de quelconque pléthore, palpable, spéculatif?


Remarque: plus jamais je ne passerai l'aprème sur un article que je finis par supprimer involontairement en fermant la fenêtre comme un débile -__-;;
Résumé de ce que j'avais développé:




Amour. Qu'est ce que l'amour?

Cette question apparament triviale, est-elle véridiquement un épiphénomène usé?
Si le sujet n'est en rien insolite, il me provient d'une remarque provocatrice de mon cher pair Sylvère (pour ne pas nommé) dans un Fast-food gastronomique. L'amour est-il possible avant la relation charnelle?

Tentons d'y répondre succintement. Est-ce possible d'aimer Platoniquement? (nous ne considérerons pas le schéma développé dans le Banquet, où Platon décrit l'amour dans sa dynamique, qui tend vers la beauté eternelle, en passant par des paliers intermédiaires)

Il serait sensé de distinguer deux notions, la sensualité et la sensibilité.
La sensibilité du coeur s'écarte de la sensualité du désir. Il est une contingence de la sensibilité dans la sensualité. Le désir est une écorce rude n'aspirant qu'à respirer, à recevoir lumière et chaleur. Désirer, c'est vouloir posséder, assouvir une envie, des pulsions. C'est en ce sens que Jacques Lacan disait "Aimer, c'est vouloir être aimer".

Mais l'amour vérace ne serait-il pas moins une passion focalisée, qu'un sentiment ? Ce sentiment reléverait plus d'une émotion pure ancrée dans le domaine de l'affectivité; une sève qui ne prétend à plus qu'à nourrir la vie, à l'intérieur, à l'extérieur, et n'exige rien, sinon de la vie.
Ce n'est lorsque s'ajoute la dimension du désir qu'il recouvre la passion. Il y a une notable différence entre chaleur du don et facisme -nB: pure provocation- du désir.

Ainsi il peut y avoir amour avant la relation charnelle.

Mais considérons une définition de l'amour, très empirique, que je chérie particuliérement (extraite du Retournement de Volkoff):
Je ne doute guère que l'amour -ce que nous appelons amour depuis quelques siècles- ne soit en réalité une somme de sentiments complémentaires (affection, désir, tendresse, amitié, possession, littérature) se focalisant pour telle ou telle raison sur une seule personne, mais il arrive que, pour un temps limité, l'amalgame apparaisse homogène, et alors on n'est plus conscient des composantes, seulement d'une résultante parfaitement réussie.

Si l'amour Platonique existe, son expression réelle n'est-elle pas dans la complétude?

ps: frustrant de voir un article médiocre quand on l'avait tant chiader :/

Pensées positives?


N'avez-vous jamais entendu prônées des méthodes miracles ?
Dans des livres à succès, par des stars people, par des amis parfois.. ces ouïes dires sonnaient scandaleusement falacieux, et pourtant...

Penchons nous sur une de ces méthodes miracle: la méthode Coué (wai.. c'est un jeu de mot la méthode Cauet, bien vu.. ;p)
N'avez vous jamais entendu des "chaque matin, j'aime me répéter que je vais bien, que ma journée est un cadeau et que tout se passera au mieux"? Cette astuce se base sur cette méthode.

Pour illustrer son utilité, prenons un texte de Blaise Pascal:
Chacun d'entre nous est capable de marcher sur une planche de 10 mètres de long et de 25 centimètres de large si celle-ci est posée sur le sol.
Supposons que cette planche soit placée entre les deux tours d'une cathédrale, peu de personnes seront prêtes à s'élancer !

Dans le premier cas, l'imagination nous dit que la traversée était facile, dans le second nous imaginons la chute.

Le charpentier comme le couvreur imaginent, eux, qu'ils peuvent le faire.


Il est utile de parler un peu de la vie de son instigateur:
Émile Coué de la Châtaigneraie est né le 26 Février 1857. Il est le fils d'Exupère Coué employé des chemins de fer, et de Catherine Prévost.

Émile Coué est un élève brillant qui souhaite devenir chimiste, mais son père n'a pas les moyens de lui payer de longues études . Malgré des origines qui remontent à la petite noblesse bretonne, la situation de la famille Coué est modeste .

Monsieur Delaunay pharmacien à Troyes propose de le prendre comme commis dans sa pharmacie. L'obtention d'un diplôme de pharmacien passe par un stage préalable de trois ans en officine. C'est l' occasion pour Emile Coué de rester proche de la chimie.

En 1882, il obtient avec succès son diplôme de pharmacie; il lui reste à trouver les moyens d'en racheter une ! Un collègue de Monsieur Delaunay lui propose de l'associer à sa pharmacie, Emile Coué saisit l'opportunité et s'installe à vingt-six ans comme pharmacien à Troyes.

Il prend rapidement conscience de l'influence qu'un pharmacien peut avoir sur la guérison de ses clients. Il ne se limite pas à un travail d'apothicaire et développe progressivement sa méthode.

En 1902, Emile Coué se retire à NANCY où il poursuit ses recherches et prépare des conférences qu'il va donner un peu partout dans le monde. Il suit les travaux d'un médecin de Nancy le Dr Liébault et de l'un de ses confrères le Dr Bernheim. “L'école de Nancy” devient la référence en matière de suggestion et autosuggestion.

En 1913 un jeune licencié en philosophie, Charles Baudouin, prend contact avec Emile Coué. Il a entendu parler des travaux de celui-ci et souhaite pouvoir les appliquer à la pédagogie de l'enseignement.

Charles Baudouin, premier "disciple" d'Emile Coué, va par ses écrits le faire connaître au-delà des frontières. Il pousse Emile Coué à donner des conférences dans le monde.

Aux Etats-Unis, en Allemagne, en Russie, la méthode Coué et le principe d' autosuggestion se développent. Ils influencent ou donnent naissance à de nouvelles approches ou techniques comme la pensée positive, la visualisation, le training autogène de Schultz, la sophrologie, l'analyse transactionnelle (AT) et la programmation neurolinguistique (PNL).

Avec l'autosuggestion, Emile Coué est le père du Coaching moderne et de sa nouvelle approche : la thérapie orientée solutions.

“le marchand de bonheur” comme il est surnommé aux Etats-Unis quitte ce monde le 2 juillet 1926. Il est enterré à Nancy sa ville d'adoption.
.

On peut déjà dégager quelques héritages de la méthodes Coué:
La pensée positive
L'autosuggestion
L'auto-motivation
Le training autogène de Schultz
La sophrologie
L'orientation solution
La visualisation
La suggestologie


Décrivons maintenant la méthode en elle-même, et ses fondements.

La méthode Coué est basée sur la répétition d'autosuggestions, qui entraineraient l'adhésion du sujet aux idées positives et de manière presque mécanique un mieux-être, un meilleur rapport au monde, qui se traduit par une amélioration intrinsèque.

Elle se base sur 5 postulats:

1) Une pensée, bonne ou mauvaise, que nous avons en tête est pour nous la réalité, et a tendance à se réaliser.
2) La première faculté de l'homme est l'imagination
3) Quand il y a lutte entre l'imagination et la volonté, c'est toujours l'imagination qui l'emporte sans aucune exception.
4) Lorsque la volonté et l'imagination sont en accord, elles font plus que s'ajouter, elles se multiplient. (C'est une image pour illustrer la force de cette alliance)
5) L'imagination peut être conduite.


De façon très pragmatique comment la mettre en oeuvre?
Il faut:
- Se définir un but (comment arriver quelque part si nous ne savons pas où nous voulons aller?)
- Pratiquer dans de bonnes conditions
- Parler à haute voix (3 série de 10 chaque jour, conseillait Coué)
- Pratiquer régiliérement (ne pas attendre d'avoir un problème incommensurable pour aller mieux)

Un exemple?

Emile Coué demandait ainsi à ses patients de répéter à haute voix matin, midi et soir et vingt fois de suite la phrase suivante : "Tous les jours, à tout point de vue, je vais de mieux en mieux."
Ou une autosuggestion spécifique:
"Je suis de plus en plus [choisir qq chose]"
"Tout est facile avec [..]"
Adaptable à tous et toutes les situations :D

PS: Et l'inverse s'applique hein.. Pensez-toujours au pire, répétez vous que le pire vous arrivera et.. vous y parviendrez!
Tout est une question de choix.

Lovin' it


Un grave accident de moto ôta à mon ami Hans Zimmer l'usage de sa main gauche.

- Heureusement pour moi, je suis droitier me dit-il en me servant très habilement une tasse de thé. C'est incroyable ce que je peux faire avec une seule main !

Malgré la perte de ses doigts, il apprit en un an à peine à piloter un avion.

Mais un jour, alors qu'il survolait une région montagneuse, son appareil s'écrasa à la suite d'un problème de glace dans le carburateur.
Il s'en tira mais resta paralysé de la taille aux pieds.

Je lui rendis visite alors qu'il était confiné dans un fauteuil roulant.

Il me sourit : rien de ce qui m'arrive n'a vraiment d'importance. Ce qui compte c'est ce que je vais décider de faire maintenant !

J'étais sidéré ! Je pensais qu'Hans en faisait trop et qu'il jouait les fanfarons. Une fois que j'aurais tourné le dos, il se mettrait sûrement à pleurer et à maudire le sort.

C'est peut être ce qu'il a fait ce jour-là.
Mais Hans n'avait pas dit son dernier mot.
La vie lui réservait encore de belles surprises.

Il rencontra la femme de sa vie lors d'un congrès de personnes handicapées.

Il inventa un système de transcription numérique obéissant à la voix.

Il vendit des millions d'exemplaires du livre qu'il écrivit grâce à ce système.

Sur la dernière de couverture, on peut lire ce petit texte.

"Avant de me retrouver paralysé je pouvais accomplir 1 millions de tâches différentes. Maintenant je ne peux en accomplir que 990.000. Mais quel homme sensé songerait aux 10 000 choses qu'il ne peut plus faire, alors qu'il lui en reste 990 000 auxquelles il prend plaisir ?"

mercredi, février 14, 2007

Saint Valentin!


En ce 14 février, se fête, se fêtais et se fêtera la Saint Valentin.
Notre cher pays, avide de laïcisme, guillotine et broie avec force et engouement tout ce qui pourrait s'apparenter à un signe ostentatoire de croyance.

Mais le ver est dans le fruit, après notre cher Noël, nous voilà à la Saint Valentin.. Une fête qui annonce dès le titre, son appartenance à la sphère catholique.

Petit historique issu des légendes Françaises

Au temps de la Rome Antique, au IIIème siècle avant JC, l'empereur romain Claude éprouver des difficultés de recrutement. Trop d'hommes préféraient rester auprès de leur famille, et ne voulait pas risquer de compromettre le futur de leur foyer pour la puissance de Rome. Furieux de constater le manque d'enthousiasme des hommes de son empire, Claude le Cruel (il avait un petit surnom :D) décida d'annuler les mariages et les fiançailles sur tout son territoire.
Par conséquent, les couples qui désiraient sceller leur union se sont mis à la recherche d'une personne qui accepterait de les unir dans les liens du mariage. La légende prétend qu'un prête du nom de Valentin avait accepté de sacrer de telles unions malgré les ordres de l'empereur Claude.
Lorsque l'empereur apprit l'existence de ces cérémonies, il donna l'ordre d'arrêter Saint-Valentin et de l'exécuter le 14 février, veille de la fête de l'amour dans la Rome antique.

Il fût alors emprisonner un an avant de comparaître devant l'empereur
Le geôlier de Saint-Valentin, Asterius, avait une fille aveugle du nom d'Augustine. On prétend que Valentin parvint à guérir Augustine de sa cécité. Cette dernière prit tellement soin de Valentin pendant sa détention qu'avant d'être exécuté, il lui envoya un message pour lui prouver sa reconnaissance. Sur le papier, il avait écrit : " Merci. Ton Valentin ".

C'est de là que serait issue la coutume de s'envoyer des messages à l'occasion de la Saint-Valentin. Selon la légende, un amandier rose, symbole de l'amour éternel, a été planté au pied de sa tombe. Austerius et sa famille furent également exécutés par l'empereur pour s'être convertis au christianisme.

Après un an d'emprisonnement, Valentin comparut devant l'empereur qui tenta de le convaincre de se convertir aux dieux romains mais Valentin refusa de se plier à la volonté de l'empereur Claude.

Il fut condamné à mort, battu et finalement décapité un 14 février 269.

mardi, février 13, 2007

Psychologie: Effet Barnum (Forer)

En 1949, B. R. Forer publiait un article (Forer, B.R., The fallacy of personal validation: a classroom study of gullibility. Journal of Abnormal and Social Psychology, 44 pp. 118-123), dans lequel il décrivait une expérience qu'il avait menée avec 39 étudiants en psychologie. Dans un premier temps, ces étudiants ont passé un test de personnalité. Une semaine plus tard, tous reçurent la même desrciption de leur personnalité, mais on les faisait croire que ces descriptions étaient les résultats individuels du test. Les étudiants ont alors été invités à évaluer l'exactitude de ces descriptions "individuelles" sur une échelle de 0 à 5. Des 39 étudiants, seulement 5 l'ont évaluée en-dessous de 4 et personne ne l'a évaluée en dessous de 2. L'estimation moyenne était de 4.3.

La description de personnalité que Forer a donnée à ces étudiants, était tirée d'un recueil d'horoscopes, acheté dans un kiosque :

Vous avez besoin d'être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que vous n'avez pas encore utilisé à votre avantage. À l'extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à l'intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même. Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne décision ou fait ce qu'il fallait. Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations. Vous vous flattez d'être un esprit indépendant; et vous n'acceptez l'opinion d'autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu'il était maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moment vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu'à d'autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes.

Cette expérience a été répétée plusieurs fois depuis avec des variations plus ou moins importantes, mais les résultats pointent toujours dans la même direction. Ils démontrent clairement que tout un chacun est tenté d'accepter des descriptions vagues et générales de sa personnalité comme uniquement applicable à sa personne sans se réaliser que cette même description sera valable pour presque tout le monde. C'est ça, l'effet Forer (ou effet Barnum). Le terme effet Barnum vient probablement du psychologue Paul Meehl, en référence à l'expression de Barnum selon laquelle un bon cirque doit "offrir quelque chose à tout le monde". Ce même phénomène est aussi connu sous le nom d'évaluation subjective.

Faux espoirs, vanité, prendre ses rêves pour des réalités et la tendance de donner un sens à toutes ses expériences figurent parmi les explications les plus citées de l'effet Barnum.

Remarque: L'effet Barnum semble expliquer, en partie du moins, pourquoi tant de personnes, pourtant très intelligents, croient que l'astrologie, la cartomancie, la chiromancie, la numérologie, la graphologie, le spritisme, etc. "fonctionnent". Mais des concernant ces pseudo-sciences démontrent clairement qu'elles ne sont études scientifiques rigoureusescertes pas des instruments d'évaluation de la personnalité valables. Pourtant, toutes ces "disciplines" ont des clients satisfaits qui croient dur comme fer en leur exactitude et précision. Ces clients nient ou refusent de voir la plupart des déclarations fausses des praticiens.

Psychologie sociale: la fléxibilité (Mugny)

Expérience de Mugny

Mugny a fait une expérience sur ce sujet auprès d’apprentis d’une usine qui avaient des positions anti-militaristes.
A ce groupe un même orateur explique que l’antimilitarisme est bourgeois.
La manière dont l’orateur poursuit l’expérience est DETERMINANTE :

METHODE A:
Dans la première méthode son discours est ponctué d’arrêts de parole dans lesquels il critique la position des ouvriers, il dit que l’antimilitarisme n’est pas efficace.

METHODE B:
Dans la deuxième il tient les mêmes arguments mais en montrant de la compréhension, du respect (« Je vous comprend », « je sais pourquoi vous tenez cette position »…).

RESULTAT:
"Etrangement" l'orateur cartonne avec la méthode B, et provoque très peu d'engouement dans ses tentatives A.

INTERPRETATION:

La méthode A provoque un replis de l'auditoire, les ouvriers veulent se protéger de son influence, refuse de rentrer dans son système, se braquent en l'assimilant à un simple psychorigide, peu crédible (facho, con, sectaire...).
A contrario, son discours suffisament flexible permet d'associer le personnage à son discours, l'ouverture d'esprit au contenu, et permet d'impliquer l'auditoire, lui donne envi de s'intéresser et plus largement induit en lui une sensation d'objectivité donc de vérité.

Ainsi, lorsque vous êtes d'accord: DITES LE. Quand une chose vous plaie: dites là. Et quand vous n'êtes pas d'accord avec le message globale, concédez ce qui vous semble juste pour prouver votre bonne foi, votre discours gagnera en sympatie et par synérgie, en véracité.

Psychologie sociale: le groupe! (Lewin)

Kurt Lewin est un psychologue allemand émigré aux États-Unis dans les années 1930.
C'est le père fondateur de la « gestalt théorie », modèle théorique qui s'intéresse non seulement des caractéristiques propres à chaque objet mais qui accorde une importance toute particulière aux relations entre ces objets. Elle sous tend l'idée que notre perception des guidée beaucoup plus par les relations entre les éléments que l'on reçoit que par leurs caractéristiques intrinsèques.
Au sortir de la Deuxième Guerre Mondiale Lewin s'est interrogé sur le l'influence par le nazisme. Il s'est demandé si l'on pouvait faire changer les attitudes de manière efficace.

Expérience de Lewin
L'expérience date de 1942 et porte sur le changement des habitudes alimentaires aux Etats-Unis. Le gouvernement américain en guerre, désireux d'utiliser au maximum les ressources de la nation chercha à convaincre les Américains de manger des abats de bœuf (rognons, cœur, museau, etc.). Dans l'essentiel, les consommateurs boudaient ces bas
morceaux, rappelait les contraintes économiques du pays, insistait sur la nécessite de participer aux efforts de la guerre, et aussi sur la valeur nutritive de ces morceaux riches en vitamines et sels minéraux. A la fin, des recettes étaient distribuées.

Méthode A
Les ménagères étaient aménées à assister à une conférence bien menée et intéressante au cours de laquelle une experte en diététique exposait les raisons de consommer des bas morceaux, rappelait les contraintes économiques du pays, insistait sur la nécessite de participer aux efforts de la guerre, et aussi sur la valeur nutritive de ces morceaux riches en vitamines et sels minéraux. A la fin, des recettes étaient distribuées.
Méthode B
Les ménagères participaient à des réunions-discussions chez l'une d'entre elles. L'animateur exposait brièvement le problème de nutrition lié à l'effort de guerre, puis laissait s'engager librement la discussion à partir de la question : « Est-ce que les ménagères comme vous envisageraient de cuisiner et présenter, à table, des bas morceaux ? », après avoir demandé si quelqu'un l'avait déjà fait.

Les résultats

Un contrôle effectué quelque temps plus tard montra que 3% des femmes qui avaient assisté à une conférence s'étaient mises à cuisiner des bas morceaux selon la Méthode A.
Chez celles qui avaient participé à des discussions collectives... elles étaient 32%.
La différence est plus de 10 fois plus importante entre ces deux méthodes... le changement effectif des habitudes alimentaires est bien plus important quand on essaye de le provoquer par une discussion de groupe et une décision que par une conférence ou un conseil individuel.


Interprétation

Mes amis, je vois venir les plaisantins, NON, l'expérience ne prouve pas:
- que les femmes ne sont pas aptes à saisir des données scientifiques;
- que les femmes ne sont pas non plus aptes à vulgariser des données scientifiques;
- que les femmes pensent GROS (hein Laetitia) ou qu'elles n'ont que faire de l'effort de guerre;

Enfin .. on va dire que c'est pas ce qu'il veut prouver :P
Il montre (aussi et) surtout qu'une décision prise oralement a des impactes. On aurait tendance à affirmer que seuls les écrits restent, cet experience en est l'infirmation: un engagement effectué auprès d'un pair, même oral, oriente un individu, on parle d'effet de groupe. Dans cet exemple, le conformisme (suivre la norme) n'est plus un obstacle mais un outil intrumentalisé par un gouvernement.
Et non seulement le fait de s'engager individuelement peut influer, mais la simple décision du groupe auquel nous appartenons nous engage également.

Prenez conscience des dynamiques sociales d'un groupe, lorsque vous êtes en bandes, vous subissez des pressions exogènes ET endogènes.. Mais rassurez vous.. vous en impulsez également :p

samedi, février 10, 2007

COURS z'avancés d'économie éprouvée du second cycle français


Melles, Mmes et Messieurs.

Bienvenue dans notre cher amphithéatre où nous vous décrypterons dans une discrète burka, par nos clefs émoussées, les visions simplissimes des pensées abscons des penseurs démodés.

Abordons un thème qui ne m'est pas étranger, la crise.
Qu'est ce qu'une crise, mes amis? C'est gagner de l'argent, gagner plus que ce que l'on a gagné, gagner plus que ce que l'on devrait gagner, mais gagner moins que ce que nous révions de gagner.

Car oui, demain mon cher Maynard, nous serons tous morts, c'est notre seule certitude -bien que certains prétenderaient dans l'obscure province, que demain, jms ne meurt-. Mais alors, comment savoir combien nous gagnerons, après tout, cela seul importe mes amis.

Et bien je vous le dis, cette crise, qui n'est pas une crise mais une période transitoire d'incertitudes absolues, de modulations spéculatrices progressistes, de relecture de la Bible avec les lunettes d'une taupe de l'X,où de quelconques écoles françaises supérieurs (les français, pas les écoles). Oui, une crise, ce serait gagner moins que ce que nous réverions de gagner, illétrés amis.

D'ailleurs devrais-je vous rappeler qu'une crise est un pendant qui suit un avant et précède un après, qui révolutionne les concepts: brevette les plagiats.

Ainsi mes charmants amis, mes charmants élèves, je vous livrerai de savantes mesure que ce cher Angus a étudié, ne citons que les grands: JAPON +3% FRANCE +2% USA +3.2% ALLEMAGNE +2.1 COREE DU SUD +1.2% CHINE +0.9% CUBA -0.4% (ils ont oublié de passer aux marchés ces sinistres idiots proto-révolutionnaires) LUXEMBOURG +3.1 SUISSE +3.9 MONACO +1.2 VIETNAM +2% RUSSIE +1.4% IRLANDE +0.9% PORT-TUGAL +0.2% MEXIQUE +0.01% ARGENTINES +0.8% EAU (le club privé des pétroliers sodomiseurs de pétroles, ceux qui ne laissent entrer que les MAJORS) +9.3%

A propos, pour la cohérance parfaite de votre cours, et dans un désir de simplicité et de complétude, je vous demanderez.. combien de litres contient un baril de pétrole?
Qq1 sait?
Toi? 50Litres? Infâme manant sors de ce cours, étudie avant d'étudier bon sang, que fait tu la nuit, tu dors?
Bon, l'autre au sourrir niais là bas? 159L? Tricherais tu donc?
Comment çà 42 gallons américains soit un peu plus de 159L? Veux tu te taire fieffé félon? Chipoteurs de bas étages!

Ainsi cessons ces amusantes disgressions, et reprenons la parole, elle est plus belle en mes lèvres, la crise n'est pas une crise... Qui a dit "mais ta mère ne l'sait pas?" TRES SPIRITUEL, attends moi à la fin du cours, histoire de ne pas évoquer ton passage en 2nd année. La crise est donc un moment fécond de masturbation intellectuelle. Un étalage précieux de sanie dans les paradigmes ô combien somptueux, afin de le faire évoluer dans un kitsch romanesque mais ô combien appréciable, de théories fumistes qui correspondent bien mieux à ce pendant, qui sera supplanté par un après.
Mais justement, on en parlera après, disposez je vous prie, mon salaire m'attend, mon temps n'attend pas.

Songeries


N'avez vous jamais subie cette terrible attraction inexplicable?

Cette émancipation du désir sur la raison, raison d'un désir d'émancipation.

N'avez vous jamais connue cette sotte volonté de ne pas reprendre votre respiration?

Ce relachement de la vie, cette vie du relachement.

N'avez vous jamais haï privilégier le soleil à la bougie ?

Ce feu de l'utopie, cette utopie de feu.

lundi, février 05, 2007

Satisfaction


Ils étaient 5 sur un bateau, partis à l'aventure sur la rivière Amazone.

Pris dans une tempête, ils furent projetés au large, en pleine mer.

Presque plus de vivres, plus d'eau potable, complètement déshydratés, ils commençaient à vivre les affres de la soif.

Soudain, ils voient au loin un bateau, font des signes.

"A boire, A boire!" Se mettent-ils à crier au capitaine du bateau qui
s'approchait."Nous n'avons plus d'eau potable"...

"Mes amis, plongez vos seaux dans l'eau autour de vous: vous êtes ENTOURES d'eau potable!!!"

Ils ne savsient pas que la rivière Amazone est un fleuve si puissant que son eau douce s'étend sur des dizaines de kilomètres dans la mer...

Nous sommes tous comme ces naufragés.
"De l'argent, de la prospérité, donnez-nous des idées pour nous enrichir!!!"

"Mes amis, plongez vos regards dans ce qui vous entoure: vous êtes ENTOURES d'opportunités et de richesses que vous ne voyez pas".

Un homme voit de la salade à laver, le travail pénible que cela donne. Un autre y voit l'idée de livrer de la salade déjà lavée et préparée.

Un autre se plaint d'avoir à laver ses vitres. Son voisin y voit une idée d'affaire.

Chaque problème porte en lui une idée de richesse.

Sacralisation?


En Inde, en ce temps, comme actuellement, la mortalité infantile était très élevée, et l'histoire dit qu'une jeune femme, appelée Kisagotami perdit son seul enfant quand il n'avait que quelques années. Incapable d'assumer son décès, folle de chagrin, elle passait de maison en maison, demandant qu'on le soigne. Finalement quelqu'un eut le cœur et la bonne idée de lui conseiller d'aller demander de l'aide au Bouddha, si bien qu'elle alla le voir et lui demandât de ramener son enfant à la vie.

Il n'a pas refusé. Il ne lui fit pas de sermon, il savait que c'était inutile au vu de son chagrin. En fait, il ne répondit pas du tout à sa question. Il dit seulement :

« apporte-moi quelques graines de moutarde, mais apportes-les moi d'une maison où personne n'est mort. »

Si bien qu'elle partit, allant d'une maison à l'autre. Où elle alla, les gens voulaient bien lui donner des graines de moutarde. Mais quand elle posait la question :

« est-ce que quelqu'un est mort dans cette maison »,

ils répondaient :

« ne nous rappelez notre chagrin, les morts sont nombreux, mais les vivants sont peu nombreux. »

Dans chaque maison elle apprit la même leçon: la mort va vers tous. Finalement elle laissa le corps de son enfant se reposer dans la jungle, revint au Bouddha, et s'assit calmement à ses pieds. Elle ne dit plus rien pendant longtemps. Et elle dit enfin :

« donnes moi un refuge »

Religion: éloge de la tolérance et de la curiosité.


Parler de Religion… Il serait judicieux de se contenter d’expliquer sa propre religion.
En témoigner plutôt qu’en parler. N’en parler que pour en témoigner.
Quant à débattre sur d’autres religions que la sienne, n’est ce pas là un exercice assez vain, déplacé voir même franchement vaniteux. Quel sens peut-il y avoir à se mettre à la place de celui qu’il conviendrait d’écouter et qui seul délivre un témoignage, la clef pour comprendre une façon d’être, de vivre.
Evidement, il est possible d’un point de vue scientifique de décrire les religions et de
les comparer, dès lors que l’on se prive de toutes subjectivités. Mettre en lumière des traits structurels et formels, méthodiquement définis, préciser des faits et des développements, linguistiques, sémantique, symboliques, historiques, sociologiques. Bref envisager la religion comme tout autre objet d’étude.
Ne me réclamant à aucune religion ni de ceux qui les considèrent comme des illusions ou des superstitions, j'aimerai faire remarquer qu'il subsiste un fait non négligeable. Toute religion est fondée sur une volonté pure, pacifiste et bienveillante.
Les Religions devraient être connues (et reconnues) ne serait-ce que parce qu’elles appartiennent à notre patrimoine culturel mais que la plupart d’entre nous ignorent à
un point difficilement acceptable.
Nous ne savons la plupart du temps de ces religions étrangères (et parfois étranges) quelque chose par de vagues ouï-dire, ou par préjugés et nous nous formons une
fausse idée où entre souvent beaucoup de condescendance.
Une motivation de découverte de ces religions, non négligeable, est liée à la quête du sens via une dynamique symbolique. Comment une Religion aurait-elle pu structurer une société tant de siècles sans posséder réellement un pouvoir intense, une énergie fascinante. Une culture profonde, vaste et généreuse que ce qui, sous ce terme dans notre société de spectacle du positivisme et de la consommation est mis à plat par les médias.

dimanche, février 04, 2007

Pourquoi?


Alors qu'il marchait à l'aube sur la plage, le vieux vit devant lui un jeune homme qui ramassait des étoiles de mer et les jetait à l'eau. Il finit par le rejoindre et lui demanda pourquoi il agissait ainsi. Le jeune homme lui répondit que les étoiles de mer mourraient s'il les laissait là jusqu'au lever du soleil.

"Mais la plage s'étend sur des kilomètres et il y a des millions d'étoiles de mer, répliqua-t-il. Quelle différence cela va-t-il faire ? "

Le jeune homme regarda l'étoile de mer qu'il tenait dans sa main et la lança dans l'écume. Il répondit : "Cela fera une différence pour celle-ci. "

samedi, février 03, 2007

Awesome!

ci-contre:
Portrait of Paul Eluard, 1929 byDali




En 1980, Carl Rogers dans son livre A Way of Being, pronostiquait les qualités requises pour la personne de demain. D'une actualité et d'une véracité époustouflante je me permets de vous livrez leur traduction:

1. Ouverture
Ouverture au monde, intérieur et extérieur, à de nouvelles manières de voire, de nouvelles expériences, de nouvelles idées, de nouveaux concepts

2. Désir d'Authenticité
Dire les choses telles qu'elles sont, rejeter l'hypocrisie, la tromperie et le double discours.

3. Scepticisme à l'égard des sciences et de la technologie
Rejet des sciences en tant que moyen de conquête de la nature ou de contrôle de l'homme mais soutien des solutions favorisant son développement.

4. Désir de Complétude
N'aime pas vivre dans un monde compartimenté (corps/esprit, travail/jeu, santé/maladie...), elle s'efforce de vivre sa vie en tant qu'expérience globale.

5. Un besoin d'Intimité
Recherche de nouvelles formes de proximité, de communauté d'intérêts, reposant sur une communication à la fois sensible et raisonnée, non-verbale autant que verbale.

6. Adepte du Changement
Orientée flux et process, elle a une certitude : la vie n'est que changement. Elle la vit pleinement et accepte la prise de risque inhérente.

7. Humaine
Avide d'apporter son soutien aux personnes en réel besoin, sans aucune forme de jugement

8. Proximité à la nature
Dotée du sens de l'écologie, elle se sent alliée aux forces de la nature et non plus à sa conquête.

9. Anti-institutionnelle
Pense que les institutions devraient être au service des personnes et non le contraire, et rejette la bureaucratie hyperstructurée et inflexible.

10. L'autorité intérieure
A confiance en sa propre expérience, son propre avis et rejette l'autorité imposée de l'extérieur.

11. Distance vis-à-vis des contingences matérielles
Les récompenses et le confort matériel l'indiffèrent, le statut et l'argent ne sont pas ses objectifs.

12. En quête de spiritualité
En quête, à la recherche de la paix intérieure. Elle désire trouver un sens à sa vie capable de transcender son ego. Parfois en état modifié de conscience, elle expérimente l'unité et l'harmonie de l'Univers.

Ma douce Mona

Ouverture, franchissement, stop.

Vous-voici, dehors.

Vous-voici dans ce monde fourmillant d'inconnus, de mal connus, de méconnus, de mieux connus.

Et ... alors que l'alter ego, compagnon virtuel, compagnon à venir, parfois distant, rarement étanche, souvent grave, poursuit sa route, vous êtes tiraillé par cette envie insolite d'agir, d'interagir.

Mais par gain de temps, ou par cruelle convention, vous décidez de vous modérer.

Et, douceur parmis les Douceurs, vous dessinez un large sourire ineffable, aux lignes déliées, aux contours fondus, aux nuances harmonieuses.


Le sourire est la langue universelle de la bonté disait William Arthur Ward, alors n'hésitez pas:
Souriez à l'inconnu, vous serez compris;
Souriez au mal connu vous serez apprécié;
Souriez au méconnu, vous serez gratifié;
Souriez au mieux connu, vous êtes gaté!

La difficulé de l'observation



Avant de dévoiler très succintement mes songeries, j'aimerai présenter ce qui est pour moi l'observation.

L'observation est sans doute la compétance suprême pour la compréhension et l'analyse des comportements. Le corps, est en effet porteur d'un pouvoir expressif qui surpasse aisément la simple communication verbale.

C'est pourquoi en saisir le sens permet d'accéder à la compréhension d'autruis et d'anticiper non seulements les comportements d'autruis, mais avec un peu de recul, avec son propre agissement.

L'observation peut se diviser selon deux logiques: la volonté de saisir les intentions dans l'instants ou le comportement intraséque de l'individu, son mode de fonctionnement.

Dans la première optique, l'observation gestuelle est prisée, nous la décomposerons en 3 temps:
L'observation à distance (postures et déplacements) - L'observation au contact (gestes) - L'observation portrait (mimiques).

Dans la seconde optique, pour cerner la personnalité de l'individu, il serait plus propice d'effectué un profiling corporel:
L'observation à distance (morphologie et psychomotricité) - L'observation au contact (gestuelle éducationnelle) - L'observation portrait (rides et masques).


Mais observer est une chose complexe, car elle necessite avant tout de regarder sans interpréter, sans forcément trouver une signification à chaque modulation. Savoir observer c'est savoir porter un regard objectif, et recquiert patience, impartialité, méthode et expérience. De plus un comportement pris en tans que tel, sans contexte, n'a pas de signification car le signifiant est polysémique: il faut replacer chaque réaction dans l'espace temps.

L'artiste est un observateur, disait J-P WENZEL, mais l'observateur n'est-il pas intrinsèquement un artiste?

samedi, janvier 13, 2007

Philosophia


Pourquoi le poulet a-t-il traversé la route?

RENE DESCARTES : Pour aller de l'autre cote.

* PLATON : Pour son bien. De l'autre cote est le Vrai.

* ARISTOTE : C'est dans la nature du poulet de traverser les routes.

* ANDERSEN CONSULTING : Deregulation of the chicken's side of the road was threatening its dominant market position. The chicken was faced with significant challenges to create and develop the competencies required for the newly competitive market. Andersen Consulting, in a partnering relationship with the client, helped the chicken by rethinking its physicaldistribution strategy and implementation processes. Using the new Poultry Integration Model (PIM), Andersen helped the chicken use its skills, methodologies, knowledge, capital and experiences to align the chicken's people, processes and technology in support of its overall strategy within a Program Management framework. Andersen Consulting opened a diverse cross-spectrum of road analysts and best chickens along with Anderson consultants with deep skills in the transportation industry to engage in a two-day itinerary of meetings in order to leverage their personal knowledge capital, both tacit and explicit, and to enable them to synergize with each other in order to achieve the implicit goals of delivering and successfully architecting and implementing an enterprise-wide value framework across the continuum of poultry cross-median processes. The meeting was held in a park-like setting, enabling and creating an impactful environment which was strategically based, industry-focused, and built upon a consistent, clear,and unified market message and aligned with the chicken's mission, vision,and core values. This was conducive towards the creation of a total business integration solution. Andersen Consulting helped the chicken exchange to become more successful. Thanks for your attention

* KARL MARX : C'etait historiquement inevitable.

* CAPTAIN JAMES T. KIRK : Pour aller la ou aucun autre poulet n'etait allé avant.

* HIPPOCRATE : A cause d'un exces de secretions de son pancreas

* MARTIN LUTHER KING, JR.: J'ai la vision d'un monde ou tous les poulets seraient libres de traverser laroute sans avoir a justifier leur acte.

* MOISE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : " Tu dois traverser la route " . Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela etait bon..

* RICHARD M. NIXON : Le poulet n'a pas traverse la route, je repete, le poulet n'a JAMAIS traverse laroute.

* NICOLAS MACHIAVEL : L'element important c'est que le poulet ait traverse la route. Qui se fiche desavoir pourquoi ? La fin en soi de traverser la route justifie tout motifquel qu'il soit.

* SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous preoccupiez du fait que le poulet a traverse la route revele votrefort sentiment d'insecurite sexuelle latente.

* BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point le nouveau "Poulet Office 2000 ", qui ne se contentera pas seulement de traverser les routes, mais couvera aussi des oeufs, classera vos dossiersimportants, etc.

* OLIVER STONE : La question n'est pas : " Pourquoi le poulet a-t-il traverse la route? " mais plutot : " Qui a traverse en meme temps que le poulet, qui avons-nous oublie dans notre hate et qui a pu vraimentobserver cette traversee ? "

* CHARLES DARWIN : Les poulets, au travers de longues periodes, ont ete naturellement selectionnesde telle sorte qu'ils soient genetiquement enclins a traverser les routes.

* ALBERT EINSTEIN : Le fait que le poulet traverse la route ou que laroute se deplace sous le pouletdepend de votre referentiel.

* BOUDDHA : Poser cette question renie votre propre nature de poulet.

* TOMAS DE TORQUEMADA : Tout poulet ayant traverse la route et qui reviendra en arriere sera considere comme relaps et sera remis entre les mains de la Sainte Inquisition.

* GALILEO GALILEI : Et pourtant, il traverse...

* ERNEST HEMINGWAY : Pour mourir. Sous la pluie.

* JOHN RAMBO : Colonel ? J'en ai rate un !

* NOTRE PREMIER MINISTRE : Le poulet n'a pas encore traverse la route, mais le gouvernement y travaille.

* CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut il les traverse.

* C. DE GAULLE : Le poulet a peut etre traverse la route, mais il n'a pas encore traverse l'autoroute !

* JACQUES CHIRAC : Parce que je n'ai pas encore dissous la route.

* L'EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 10000 F par seance, plus la location d'un detecteur de mensonges, une analyse psychologique nous permettra de la decouvrir.

* WIIM DUISENBERG : Bientot, ce n'est plus un poulet qui traversera la route, mais 0.176986453 EuroPoulets.

* UN COMMERCIAL D'IBM : Nous proposons de construire une infrastructure technique permettant aux poulets de traverser les routes. Un cluster de 5 serveurs massivement paralleles a tolerance de panne, relies par un reseau FDDI, avec 10 To de disques RAID devrait suffire.. Cote logiciel, il faudra approvisionner une centaine de licences DB2, Netview et Visual Age, car ces produits sont en totale adequation aux besoins de traverser des routes, moyennant une prestation d'adaptation mineure de 25 annees hommes (tarif : 8000F HT /jour).

* BILL CLINTON : JE JURE sur la constitution qu'il ne s'est rien passe entre ce poulet et moi.

* DAVID HIRSCHMANN : parce qu'aucun effort ne fut fait de son cote pour lui proposer un autre rendez-vous.

* NELSON MONTFORT : J'ai a cooote de moi l'extraordinaire poulet qui a reussi le fooormidable exploit de traverser cette suuuuuperbe route : - " Why did you cross the road ? " - " Cot ! cot ! " - " Eh bien il dit qu'il est extremement fier d'avoir reussi ce challenge, ce defi, cet exploit. C'etait une traversee tres dure, mais il s'est accroche, et..

* MULDER : Le poulet est controle a distance par les extra-terrestres.

"Le contentement apporte le bonheur, même dans la pauvreté. Le mécontentement apporte la pauvreté même dans la richesse." Confusius

Ci-contre: Happiness de Xiao Guo Hui

Il y avait, dans un village, un homme très pauvre qui avait un très beau cheval. Le cheval était si beau que les seigneurs du chateau voulaient le lui acheter, mais il refusait toujours.

"Pour moi ce cheval n'est pas un animal, c'est un ami. Comment voulez-vous vendre un ami ?" demandait-il.

Un matin, il se rend à l'étable et le cheval n'est plus là.

Tous les villageois lui disent : "On te l'avait bien dit ! Tu aurais mieux de le vendre. Maintenant, on te l'a volé... quel malchance !"

Le vieil homme répond "Chance, malchance, qui peut le dire ?"

Tout le monde se moque de lui. Mais 15 jours plus tard, le cheval revient, avec tout une horde de chevaux sauvages. Il s'était échappé,
avait séduit une belle jument et rentrait avec le reste de la horde.

"Quelle chance !" disent les villageois.

Le vieil homme et son fils se mettent au dressage des chevaux sauvages. Mais une semaine plus tard, son fils se casse une jambe à l'entraînement.

"Quelle malchance !" disent ses amis. "Comment vas-tu faire, toi qui est déjà si pauvre, si ton fils, ton seul support, ne peut plus t'aider !"

Le vieil homme répond "Chance, malchance, qui peut le dire ?"

Quelques temps plus tard, l'armée du seigneur du pays arrive dans le village, et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles.

Tous... sauf le fils du vieil homme, qui a sa jambe cassée.

"Quelle chance tu as, tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es le seul à garder avec toi ton fils. Les nôtres vont peut-être se faire tuer..."

Le vieil homme répond "Chance, malchance, qui peut le dire ?"


Le futur nous est livré par fragments. Nous ne savons jamais ce qu'il nous réserve. Mais une expectation positive permanente nous ouvre les portes de la chance, de la créativité, et nous rend plus heureux.
"Souvenez-vous que le bonheur dépend non pas de ce que vous êtes ou de ce que vous possédez, mais uniquement de votre façon de penser."
Dale Carnegie

Vade mecum


Vade mecum n'est pas qu'un dentifrice, c'est aussi, dérivé de son acception latine un ouvrage que l'on emporte avec soi. (signifiant littéralement "viens avec moi")

PArlons donc d'un auteur slave qui m'est cher (d'ailleurs j'deviends amoureux des auteurs slaves...): Nabokov, et de son livre certes polémique et partiellement abject mais ô combien éclatant.
Quelques rapides extraits:

(le début)
"Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme. Lo-lii-ta : le bout de la langue fait trois petits pas le long du palais pour taper, à trois reprises, contre les dents. Lo. Lii. Ta.
Le matin, elle était Lo, simplement Lo, avec son mètre quarante-six et son unique chaussette. Elle était Lola en pantalon. Elle était Dolly à l'école. Elle était Dolorès sur les pointillés. Mais dans mes bras, elle était toujours Lolita."

(ch 10)
Le vestibule était orné d'un carillon de porte, d'un hideux nabot de bois aux yeux blancs, de facture commercialo-mexicaine, et de cette banale idole des petits bourgeois férus d'esthétique, L'Arlésienne de Van Gogh
[...]
Puis la maîtresse de céans - sandales, pantalon grenat, corsage de soie jaune, visage quadratique, dans cet ordre - descendit les marches, tapotant encore sa cigarette du bout de l'index.
[...]
Son sourire se réduisait à un haussement interrogateur d'un seul sourcil; sans cesse tout en parlant, elle délovait son corps du sofa et dardait spasmodiquement le bras vers l'un des trois cendriers
[...]
Elle était visiblement de ces femmes dont le vocabulaire policé reflète peut-être leur club de bridge ou de lecture, ou quelque autre sinistre trivialité, mais jamais leur âme; de ces femmes dépourvues du moindre humour, suprêmement indifférentes, en réalité, aux dix ou douze thèmes qui régissent les conversations de salon, mais des plus strictes sur le protocole de ces mondanités (qui laissent voir à travers leur cellophane précieuse de bien peu ragoûtantes frustrations). Je savais parfaitement que si, par un hasard impensable, je prenais pension chez elle, elle s'emploierait avec un empressement méthodique à m'assujettir à ce que la venue d'un pensionnaire avait sans doute signifié de tout temps à ses yeux, et que je serais prisonnier une fois de plus d'une de ces liaisons accablantes que je connaissais si bien."

Tout est sous contrôle ?


Ci-contre: Graciela Torres, 2 faces

Le destin, alibi pour exprimer un manque apparent, sinon de cohérence, au moins de congruence , est prisé par une large parti de la gent superstitieuse.

Pourtant, qui peut m'expliquer pourquoi certaines choses souhaités se déroulent si commodément ? Les raisons d'aventures... de rencontres.

Dynamique du comportement humain

Bon, tout d'abord (et malgré le titre), j'ai décidé de quitter ce style un peu emphatique qui rendait la lecture malaisée. Mea culpa.

En ce début d'année, alors que la réussite est dans toute les bouches et dans tous les voeux, nous allons tenter de déterminer sa composante essentielle.

Si l'on isole (et ignore) le facteur d'hérédité, qui d'une part introduit de l'iniquité mais surtout fausse la donne, la réussite dépend essentiellement de la volonté.

La vie est une succession de choix, un arbitrage constant entre le serieux et l'attractif, entre le sobre et l'excentrique, entre l'austère et le frivole. Si la vie n'est pas stricto sensu dichotomique, si tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, on pourrait segmenter au maximum les choix. Ainsi le compromis n'est qu'une succession de choix.

Ainsi le chemin parcouru est choisi (à l'exception d'événements majeurs et tragiques).
Mais plus encore, l'excellence dépend de la volonté, le succès dans quelque discipline que ce soit résulte d'une volonté de succès, à la fois de l'anticipation de la réussite et de l'effort.

En résulte une conséquence notable, souvent, la prouesse tient d'une carence de la mise de départ. Constatez: Combien d'ophtalmos n'ont ni lunettes, ni lentilles ? Combien de millionnaires sont partis de la misère ? Combien de Don Juan disposaient à la base d'un capital désastreux ?

La motivation, la volonté de s'en sortir sont de puissants catalyseurs qui boulversent les existances.

Alors hauts les coeurs, un handicap peut s'avérer être un atout, il n'est pas de prédestination: tout est un choix, vivez VOTRE
VIE.



ci-contre painting by Zao Wou Ki

lundi, janvier 01, 2007

Votre avis?

Après examen, selon vous, quel est le discours le plus habile? Quelle est la meilleure prestation?

Pour moi, c'est assez net autant pour l'écrit que pour la prestation ...

L'énumération des sujets controverses n'apportent rien, la répétition du "[pour construire] tout cela" suggère bien la nécessité de mouvement mais la formule me paraît maladroite, tant la prestation que le discours de Mme Royal à pour but de montrer une candidate humaine, qui bafouille, qui n'est pas excessivement sophiste ("et moi aussi j'ai plein d'énergie"), qui fête la nouvelle année chez elle, qui ne s'occupe pas démesurément de questions techniques (une caméra annexe apparaît longuement dans le champs). Par contre avoir remémorer l'idée de démocratie participative avec le remerciement des internautes me semble très ingénieux (et très avisé, tant l'évocation que l'idée en soit).

De son côté, presque un sans faute selon moi pour M. Sarkozy, une vidéo sobre (un peu trop p-ê), mais le discours est extrémement bien tourné (très technique): une annonce claire, un résumé de son action politique (publicité efficace pour les moins documentés), recadrage vers l'éléction présidentielle, s'en suit un paragraphe des plus habiles (anaphores, début presque poétique (avec réappropriation de l'American Dream), piquage en règle des hésitants -on voit d'ailleurs que son discours a été adapté à celui de sa concurrente socialiste par lazzi sur le mouvement-, répétition du "j'ai besoin de vous", et une conclusion brillante par l'évocation explicite des voeux (qui se faisaient tout de même attendrent) qui seraient exaucées a fortiori par son élection. Et j'en oublie..


PS: pour la distinction sémantique effectuée par Sarkozy dans son dernier paragraphe je vous invite à consulter ce lien: http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Appartenance--Pays_patrie_nation_par_John_E_Hare

ci-contre: The Death of Socrates by Jacques Louis David, 1787

Voeux politiques (suite)

Le discour de Royal:

Bonjour,
Je suis très heureuse de vous présenter tous mes vœux pour cette année 2007. D'abord pour vous, pour vos proches, pour tous ceux qui vous sont chers, pour que cette année vous apporte plus, encore plus de bohneur que l'année qui vient de se terminer.

C'est aussi une année exceptionnelle pour la France, avec le grand rendez-vous de 2007. Je souhaite que les 4 mois qui nous séparent de cette échéance, soient 4 mois au cours desquels la France commence à se mettre en mouvement, pour se préparer à ce changement profond.

Je dois être à la hauteur de cette échéance, et en particulier, je ferai tout pour que ce soient les débats de fonds, qui préoccupent les Français, qui soient mis sur la table. De cette échéance présidentielle, et que tous les débats aient lieux dans la continuité de ce qui a été fait sur Internet.
Merci à tous les internautes, qui par leur intelligence, sont venus approfondir les préoccupations qui nous tenaillent: sur l'éducation, sur l'environnement, la vie chère, le pouvoir d'achat, le problème des bas salaires, la question du logement, les préoccupations liées au codéveloppement, les relations internationales, la culture, tout cela nous préoccupe. Et sur tous ces sujets, la France, mérite beaucoup mieux que ce qu'elle a.

Je veux construire le projet présidentiel avec vous.
Je veux une nouvelle République, qui soit au service des citoyens, et construite avec les gens, et avec la vie telle qu'elle est.

Il reste 4 mois pour construire tout cela. J'ai confiance parceque je crois à l'intelligence collective des Français qui ont envie que ça bouge, que ça change, qui ont plein d'énergie et moi aussi j'ai plein d'énergie et nous allons, ensemble, construire demain.

Voeux politiques (suite)

J'ai tappé les discours disponibles en vidéo, histoire de le regarder de plus près et ne pas être trop influencé par l'image:

Sarkozy:

Mes chers amis,

En ce début d'année, je voudrais vous adresser mes voeux. Mes voeux commenceront par des remerciements. Merci pour ce que vous avez fait, tous.

Nous avons construit ensemble la première formation politique du pays.
Une formation populaire, une formation qui compte 330 000 militants, une formation qui est devenue la force la plus importante de France, une formation qui porte les valeurs de la droite républicaine et du centre.
C'était un pari, en 2 ans nous l'avons gagné.

Mais 2007, c'est un enjeu beaucoup plus important. J'ai décidé d'être candidat à la Présidence de la République. Je veux m'adresser à tous les Français, d'où qu'ils viennent, quels qu'ils soient, quelle que soit la région dans laquelle ils habitent, quel que soit leur âge, quelles que soient leurs origines.

Je veux leur dire que la France c'est un pays à nul autre pareil, que la France veut l'exception, que la France veut être exemplaire, que dans la France dont je rêve, tout doit être possible.
Je veux défendre nos idées.
Je veux ramener à nous des élécteurs qui se sont égarés sur les routes du Front National.
Je veux ramener à nous des électeurs qui ont pensé qu'avec la gauche ils avaient le mouvement. Avec la gauche aujourd'hui, ils n'ont que la conservation.
Je veux être la force politique, qui rend pour chacun de vos enfants l'avenir possible. Je veux construire avec vous. Je veux donner à la France l'énergie dont je me sens porteur.

J'ai besoin de vous. Si chacun d'entre vous se sent acteur de ce mouvement. si chacun d'entre vous croit en cet idéal, alors n'en doutez pas, dans quatre mois nous l'emporterons. Ce n'est pas important pour moi, ce n'est pas important pour vous, c'est important pour notre pays.
La France ce n'est pas fini, nos idées vont gagner. Ensemble, on va faire en sorte que tout soit possible.

Mes chers amis, faites de 2007 l'année de tous les succès, pour votre pays, pour notre patrie, pour notre Nation. Et croyez-moi, si la France est heureuse, vos familles le seront aussi. Bonne année à tous. Je compte sur vous. J'ai besoin de vous.

Voeux.. .politiques (2)

Sarko:
mms://vipmms9.yacast.net/ump/films/evenements/20070101_voeux_2007_ns_subtitled.wmv

Copiez bien jusqu'au bout, je redonne le liens un peu long en le coupant:
mms://vipmms9.yacast.net/ump/films/
evenements/20070101_voeux_2007_ns_subtitled.wmv

Voeux.. .politiques (1)

Un jour, un stratège a dit:

Souvent universelles...

Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent.
Machiavel Le prince

Subjuguer l'ennemi sans combattre est le sommet du talent
Sun Zi L'art de la guerre

.... parfois cyniques...

Le conquérant aime toujours la paix ; il entre volontiers tranquillement dans notre pays.
Carl von Clausewitz De la guerre

... ces apophtegmes sont toujours d'une grande valeure.

Ci contre: Portrait of Mahatma Gandhi by Vikas Kamat, 2003