dimanche, décembre 31, 2006

Homologue sur Skyblog

Voilà, j'ai décidé de publier la réplique de ce blog sur skyblog, histoire de diffuser un peu plus efficacement mes posts.

N'hésitez pas à le consulter en parallèle, il contiendra certainement plus d'articles, plus de publications légères: wikkyz.skyblog.com

samedi, décembre 30, 2006

Exécution de Sadam Hussein

L'ancien président irakien, condamné à mort pour l'exécution de 148 villageois chiites dans les années 1980, a été pendu samedi 30 décembre à l’aube, à Bagdad.

Et les réactions furent liesse et enchantement, et même si je ne suis pas vraiment contre la peine de mort:
Je suis étonné de constater que la masse réfractaire coutumière soit si restreinte...
Je suis étonné de constater apathie politique et intellectuelle, absence de défense des valeurs certes controverses mais profondément ancrées dans notre culture.
Je suis d'autant plus étonné de savoir que cette même défense engendre d'ordinaire pléthore et bellicisme.


Et dans une société éminemment laïque, voire fanatiquement a-religieuse, pourquoi seule l'Eglise s'insurge contre l'ignominie de l'acte et des dangers qu'il génère ?
Voltaire avait-il raison, ce monde ne serait-il qu'un "théâtre et d'orgueuil et d'erreur" ?



Ci-contre Pius VII by Jacques Louis David, 1805

Russian poetry

Réaction à l'article précédent

Ci-contre Portrait of John Maynard Keynes by Duncan Grant, 1917

Si le texte de F. BASTIAT constitue une satire efficiente du protectionnisme, le passage en gras ne vous rappele-t-il pas certains raisonnement stériles mais répandus ?

Combien sont-ils à prôner les solutions du non moins génial Keynes dans Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, 1936:

"Si le Trésor était disposé à emplir de billets de banque des vielles bouteilles, à les enfouir à des profondeurs convenables dans des mines désaffectées qui seraient ensuite comblées avec des détritus urbains, et à autoriser l'entreprise privée à extraire de nouveau les billets suivant les principes éprouvés du laisser-faire (...), le chômage pourrait disparaître et, compte tenu des répercussions, il est probable que le revenu réel de la communauté de même que sa richesse en capital seraient sensiblement plus élevés qu'ils ne le sont réellement. A vrai dire, il serait plus sensé de construire des maisons ou autre chose d'utile ; mais, si des difficultés politiques et pratiques s'y opposent, le moyen précédent vaut encore mieux que rien"

Est-ce une impression ou les politiques tendent à omettre le passage sur ce qui serait le plus sensé? La relance par la consommation artificielle, dans un un pays membre du village planétaire, dans une économie ancrée dans la désintermédiation de l'économie -ndlr: l'utilisation prépondérante de la bourse-, si elle peut sembler efficiante, se révèle en fin de compte inefficiante et surtout inefficace.

Optimisme affriolant

Ci-contre: Dali, Temptation of St Anthony, 1946


A la même époque que Karl Marx, Frédéric Bastiat, dans Harmonies économiques,1848 écrivait :



« Je crois que l’invincible tendance sociale est une approximation constante des hommes vers un commun niveau physique, intellectuel et moral, en même temps qu’une élévation progressive et indéfinie de ce niveau. Je crois qu’il suffit au développement graduel et paisible de l’humanité que ses tendances ne soient pas troublées et qu’elles reconquièrent la liberté de leurs mouvements. Je crois ces choses, non parce que je les désire et qu’elles satisfont mon cœur, mais que parce que mon intelligence leur donne un assentiment réfléchi. »

Si la deuxième partie de son analyse, qui peut-être considérée comme démesurément libérale, est polémique, son intuition première est d'une pertinence évidente, non ?

Petite rêverie sardonique

Ci-dessus: Dali, Slave Market with the Disappearing Bust of Voltaire (1941)
L'économie des temps anciens devait être aisée: les esclaves étant assimilés à des machines, la combinaison productive se résumait à un cynique monopole du capital.

Le retournement

W. POWELL Evolution & Christianity

Un petit extrait du chef d'oeuvre de Volkoff, Le retournement, 1979, (considérez le texte de manière apolitique, ne toisez que l'éloquence et l'universalité du discour). Ici, un dialogue entre Popov (l'agent de renseignement soviétique et Marina "Olga", émigrée russe, une "blanche" (à opposer aux Rouges, bolchevik) au compte des Français: (p244 à 247 édition Livre de Poche)


Il redevint grave, tira sur ta cigarette :

- Bolchevik, cela ne veut pas dire celui qui a la majorité, mais celui qui en veut toujours plus. De majorité et d’autre chose. Quand il atteint B, il vise C, et ainsi de suite. Les imbéciles nous accusent de changer de visage comme eux de chemise ; ils ne comprennent pas que notre visage, c’est précisément cela : le changement. Le bolchak, c’est la grand-route, et le bolchevik, c’est celui qui a enfilé la grand-route. On nous accuse d’opportunisme, c’est accuser le soleil de briller. Quand on avance, le paysage est bien forcé de changer. C’est pour cela que Lénine est le plus grand génie de tous les temps : c’est parce qu’en réalité il n’y a pas de léninisme. Marx est encapsulé dans le marxisme, Engels dans la dialectique ; ils peuvent être dépassés ; Lénine souffle où il veut. Il a écrit Etat et Révolutionn, mais il a aussi organisé la terreur, et il a aussi organisé la NEF. La vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité. C’est difficile à comprendre, c’est quelquefois amer à digérer, mais une fois qu’on a accepté, c’est magnifique. La vérité, c’est ce que je trouve dans mon journal d’aujourd’hui. Celui d’hier ment, toujours. Celui d’au­jourd’hui dit la vérité, toujours. C’est pour cela que la Pravda s’appelle la Pravda. La vérité est notre pain quotidien a nous autres bolcheviks, et de même que vous ne vous nourrissez pas des croûtons d’hier, nous refusons nous aussi le pain perdu de l’histoire. S’il n’y a pas de vérité, nous pouvons poser a nôtre. C’est exprès que je ne dis pas « la mienne ». Le moi existe peine, le nous se fait sentir, le nous, c’est déjà une majoration, c’est déjà un bolchevisme. On a eu tort d’ôter le flot bolchevik de l’étiquette du Parti : cela fait croire à certains que le bolchevisme est une forme de marxisme, alors que c’est le contraire. « On ne peut devenir bolchevik qu’après avoir enrichi sa mémoire de tous les biens élaborés par l’humanité. » Lénine. La seule vérité, c’est l’addition. Pas ce qu’on ajoute, l’action d’ajouter. Quiconque se soustrait à l’histoire est soustrait de l’histoire. Parce que la seule vérité, c’est l’histoire, cette addition permanente. A chaque nouvel échelon gravi, on se trouve un peu plus grand. C’est cela, être bolchevik : c’est devenir plus grand.
[…]

Chaque instant qui fait clic nous rapproche du but que nous n’atteindrons pas, comme l’hyperbole l’axe : c’est précisément là notre grandeur qui vous échappe, à vous autres, et à une bonne part de nos propres doctrinaires. Nous ne nous nourrissons pas du beaucoup, comme vos gros-pleins-de-soupe, mais du davantage. Les bourgeois se moquent de notre vision du paradis sur terre. Ils ont raison. Notre paradis est aussi ridicule que leur âge d’or. Le paradis est impossible, ce qui est possible, c’est la progression. Pas le progrès, la progression. Nous ne sommes pas la somme, nous sommes l’addition, vous comprenez cela ? Nous ne sommes pas affectés du signe : nous sommes le signe +. C’est le signe + que nous portons sur notre drapeau, déguisé en marteau et en faucille parce que le siècle est au folklore et au romantisme.

« Vous pensez que ça m’intéresse vraiment, le bonheur du peuple ? Que j’y crois vraiment, à la noblesse du travail ? Le peuple, je l’ai flairé d’assez près : si vos intellectuels qui se lamentent sur le sort des classes populaires avaient passé autant de journées que moi sur des chantiers, autant de nuits que moi dans des baraquements, ils ne s’attendriraient pas autant. Tout peuple a le sort qu’il mérite : ce sont les séquelles lacrymogènes du christianisme qui ont mis à la mode les jérémiades populistes. Pauvres petits moujiks barbus. Sales koulaks réactionnaires, oui. Mais tant mieux : toutes les eaux sont bonnes pour notre moulin. Vous n’avez jamais remarqué qu’il n’y a pas plus sélectif, pas plus élitiste, comme ils disent, c’est-à-dire pas plus aristocrate que nous ?
[…]

Trotski était un arriéré mental : il voulait faire la guerre aux bourgeois. A quoi bon ? Les bourgeoisies mûrissent-pourrissent d’elles-mêmes. Leurs intelligentsias-termites les grignotent par intérieur, leur apprennent à ne pas s’aimer. Or, qu’est-ce qu’une collectivité qui ne s’aime pas ?



ci-contre RUBENS, The Garden of love, 1630

vendredi, décembre 29, 2006

La France et ses Français

Entre juin et août 2005, l’institut de sondage international GlobalScan a réalisé pour le compte de l’Université du Maryland une enquête sur l’adhésion des citoyens de 20 pays à l’économie de marché et à la libre entreprise.

Sondage : Selon vous, la libre entreprise et l’économie de marché sont-elles le meilleur système pour construire le futur ?

Ci contre- Prelude to a Resignation, Matisse


Réponses:

USA: Oui à 71%
UK: Oui à 66%
Chine: Oui à 74%
Inde: Oui à 70%
All: Oui à 65%
Fr: Oui à 36%

Pour expliquer la Révolution de 1789, Ernest LABROUSSE (dans Histoire économique et sociale de la France, 1970) écrivait: Epicentre du dynamisme, l'économie rencontre des forces de freinage. L'histoire de cette économie, science humaine par excellence, n'est pas seulement l'histoire des flux, des agressions, des assauts. Elle est aussi au sein même de l'économie l'histoire des résistances. Et ces flux économiques, ces résistances économiques, doivent aller au-delà d'eux-mêmes et atteindre tout un contexte pour rester vrai. Ils s'affrontent dans la réalité à la société globale, à l'homme globale, à toute la mentalité d'une époque. Or une mentalité est une résistance. Et de quelle opiniâtreté.

La France, les Français, histoire de la lutte incessante entre les forces du marchés et les résistances du mental. Mais empiriquement,dans la longue durée indolente, les dynamiques du marchés n'ont-elles pas toujours triomphé de l'hystérie réfractaire gauloise?
Espérons le...

mercredi, décembre 27, 2006

mardi, décembre 26, 2006

Micro...

Economie.

J'étudie l'économie, pourquoi ne pas partager cet investissement? Le sujet est aussi vaste que passionnant, commençons par du polémique, la microéconomie (et l'Ecole économique qui la façonne: le néoclassicisme).
Evidement l'idéal aurait été de présenter au préalable les classiques, voire les mercantilistes et les physiocrates. Il faudrait pourtant rentrer dans des considérations économiques vétilleuses, nous verrons ultérieurement. Il est utile de connaître Adam SMITH (main invisible, division du travail...), Jean-Baptiste SAY (notion d'utilité, loi des débouchés...) et David RICARDO (division internationale du travail basé sur des théories d'avantages comparatifs...), les principaux auteurs classiques.

Avant de présenter de manière approfondie le courant et de présenter les postulats essentiels qui structure l'approche microéconomique, situons le dans sa réalité spatio-temporelle. Cette branche de l'économie apparaît au début des années 1870 à Lausanne, Vienne et Cambridge, par la publication en l'espace de 3 ans de traités fondamentaux d'économie politique de Carl MENGER (Fondement de l'économie politique, 1871), Stanley JEVONS (Traité d'économie politique, 1871) et Léon WALRAS (Traité d'économie pure, 1874).

Cette Ecole domine le paysage économique et s'impose comme paradigme (ensemble de postulats, d'hypothèses, de questions et de réponses qui à uun moment donné de l'histoire sont communément admis par des groupes de chercheurs) dominant jusqu'à la crise des années 30 et l'avénement du Keynesianisme. Aujourd'hui, après la stagflation des années 1970 et l'échec des solutions neokeynesiennes, le paradigme a recouvert sa force, par le triomphe du nouveau libéralisme. Les néoclassiques sont parfois abusivement qualifiés de néolibéraux, voire d'ultra-libéraux, terme tristement moderne.

Quel est le contexte intellectuel de la fin du XIXème?
Dès le début du XIXème, Auguste Comte engendre un penchant tenace pour les sciences positives, que nous baptisons sciences dures de nos jours. Cette volonté de scientisme influence fortement les économistes qui veulent baptir leur science autour de méthodes expérimentales et de calculs mathématiques.

Quels en sont les postulats?

1°) L'individualisme méthodologique
Auparavant, les auteurs raisonnaient autour de groupes sociaux (même si le terme n'a été analysé stricto sensu qu'à partir de Simon de SISMONDI pendant la première moitié du XIX ème puis par Karl MARX). Au contraire, au centre du raisonnement néoclassique se trouve l'individu. Il ne faut plus étudier un ensemble mais un comportement individuel.
La société n'est pas influencée par une logique de groupes sociaux mais n'est que la simple addition des comportements individuels.

2°) Economie: science des choix rationnels
Le postulat fondamental de l'Ecole néoclassique réside dans la rationnalité présumée de l'agent.
En effet, pour permettre d'anticiper le comportement d'un agent, de le mettre en équations, il est nécessaire de n'y avoir qu'une seule réponse possible pour une même situation.
L'homme se mue en homo economicus, un individu hédoniste, qui effectue un nombre infinis de calculs pour maximiser son plaisir (matériel). Plus l'homo economicus consomme, plus il est heureux; il est donc avide (consommateur) et cupide (producteur).

3°) Le marché, lieu de coordination optimal des choix économiques
La préocupation des microéconomistes est de déterminer le point d'équilibre, où l'offre et la demande sont en adéquations, où la quantité produite et vendue est à son paroxisme.
Le phénomène répond à la logique de la main invisible décrite par A. SMITH, au final l'intérêt individuel (à des fins égoïstes) est plus favorable à l'intérêt collectif qu'une
action altruiste. La confrontation entre l'offre et la demande doit être donc libre et entre agent à finalité strictement économique. Si il n'y a pas de réglementation, alors on atteint naturellement vers l'équilibre, qui débouche sur l'Optimum de Pareto qui se caractérise par une situation d'ophélimité (tout le monde maximise son plaisir).
Le marché permet d'obtenir le gateau le plus grand, la redistribution peut exister ultérieurement, l'essentiel étant de produire le plus de richesses possibles. (cela constitue d'ailleurs une des contradiction de la microéconomie, l'inégalité ne peut être incitatrice ET être supprimée ensuite (ce qui inhiberait son effet initiale).

Quelles sont les analyses principales?

1°) Une nouvelle théorie de la valeur
Pour les classiques, SMITH et RICARDO, la valeur est objective, elle dépend de la quantité de travail nécessaire à la production. L'approche microéconomique se place dans la filiation de SAY, elle considère la subjectivité de la valeur. La valeur serait déterminée par le degré de satisfation procuré, par son utilité.

2°) La révolution marginaliste
Au centre de l'analyse microéconomique 2 conceptions:
- L'utilité marginale qui désigne le degré de satisfaction procuré par la dernière unité d'un bien.

Remarque: L'utilité est décroissante
(selon le principe de satiété)

- La productivité marginale: outil pour déterminer la meilleure utilisation des facteurs de productions. Aussi longtemps que la richesse produite par le salarié/machine supplémentaire est supérieure à son coût, il faut embauché/investir. (Et a fortiori le salaire du dernier employé sera inférieur à sa productivité marginale)

3°) La concurrence pure et parfaite (CPP)
Pour un fonctionnement optimal du marché, pour minorer les frictions, il faudrait réunir les conditions suivantes, qualifiées de contraintes WALRASIO-PARETIENNES (qui sont evidemment irréalisables):
- Atomicité du marché: Très grand nombre d'acteurs
- Fluidité du marché: Libre entrée, libre sortie (pas de barrière tarifaire)
- Homogénéité du produit: Produit identique ou équivalent (la différence ne se fait qu'en terme de prix)
- Transparence du marché: Information parfaite, gratuite et instannée (quantité, prix, conditions de ventes...)
- Mobilité des facteurs de production: travail et capital se dirigent vers les emplois les mieux rémunérés (pouvoir changé de produit, impliquant une mobilité professionnelle et géographique pour le facteur travail)

Remarque: si l'une seule des 5 conditions n'est pas remplie, alors la concurrence est dite imparfaite.



Remarque générale: Abusivement accusés d'auveuglement, les auteurs néoclassiques ne renie guère le rôle de l'Etat. Walras, considérant les différentes imperfections de l'économie réelle par rapport au modèle idéal, définit un rôle Etatique. Il distingue une politique économique appliquée et une économie sociale qui divergent de l'économie pure. Il ne hiérarchise pas ces différentes approches mais les justifient au contraire: "leur critères respectifs sont le vrai pour l'économie pure, l'utile ou l'intérêt pour l'économie appliquée, le bien ou la justice pour l'économie sociale." Cet auteur, étiqueté injustement d'ultraliberaliste a contribué et milité pour la nationalisation de terres et des chemins de fers!

What the hell are you waiting for?

Feedback


Etudiant, aficionados, simple curieux, ainé, fils, frère, quiconque puissions nous être, ou quelque composante de notre rôle social arborons-nous, nous sommes amenés naturellement à donner notre avis, à entrer en interaction avec d'autres individus, pairs ou inégaux.

Le feedback, est un processus dont l'équivalent français serait rétroaction ou plutôt effet retroactif. La rétroaction est l'action en retour d'un effet sur le dispositif qui lui a donné naissance, et a fortiori sur elle-même. Dans un jargon plus technique, on pourrait dire que la valeur de sortie fait partie des éléments de la commande du dispositif.

Le feedback est donc une pratique fondamentale précieuse pour soi et pour les autres.
Savoir parler de soi, de nos actions, mais surtout de nos perceptions, de nos intuitions augmente d'une part notre conscience mais également accroît les alternatives, encourage le développement.

Il est donc important de savoir donner, mais, envisageant autrui comme un autre moi, il faut aussi savoir recevoir.

Puisqu'il n'est pas aisé de concéder, il est utile d'apprendre à donner. Il est même primordial de ne pas produire de feedback destructif, action administrée sans réfléchir, qui laisse le récipiendaire avec un sentiment négatif de lui même, et qui provoque fréquement un cercle vicieux (n'oublions pas que le feedback est rétroactif par essence).

Quelques conseils pour prodiguer un feedback:


1) Commencer par le positif
Considérez l'effet des encouragements. Qui n'aime pas être reconnu, qui n'aime pas être encouragé ? Commencer par le positif (et implicitement continuer par le fragile) permet de montrer l'objectivité de la démarche, de prouver que l'on agit dans le sens du correspondant et que l'on juge non l'individu mais ses idées.
Terminez si possible par du positif, le négatif doit se limiter à l'argumentation.


2°) Etre concret
L'optimal n'est certainement pas un jugement global sur une action, un discours. Qualifier l'ensemble revient à borner les actes. Or nous cherchons l'exact contraire, à savoir tirer parti de toute action, pour l'autre et pour soi.
Savoir que l'on a bien fait peut laisser un sentiment soyeux mais ne donne aucune information utile.
Illustrez au maximum vos propos, pour bien conseiller, il faut donc savoir bien écouter, repérer et retenir.


3°) Ne se réferer qu'au modifiable
Qu'importe de savoir que si l'on était noir notre timbre serait plus adapté au jazz!
Qu'importe de savoir que notre taille est parfaite (il pourrait en être autrement pour le poids, qui lui se change, sauf exception, aisément).
Un bon conseiller distingue les variables des constantes. Les constantes sont à accepter, les variables à améliorer!


4°) Proposer l'alternative
Le moins mauvais est certainement la critique constructive, mais le mieux est sans aucun doute la suggestion une issue différente. Connaître ses défauts est une étape fondamentale et fort salutaire, mais savoir comment changer est fabuleux.


5°) Etre descriptif
Juger un travail, évaluer une prestation est un raccourci fréquent mais peu propice au développement. L'adresse consiste à décrire ce que l'on a constaté et enchainer sur l'effet provoqué en nous.


6°) Assumer ses opinions
Ne croyez pas disposer d'un savoir universel, bref rappelez vous que vous ne constituez pas la norme. L'action est figée dans un contexte, dans un laps de temps court, et vous la considérez par votre expérience propre, elle-même évolutive. Assumer votre opinion, VOUS pensez que... VOUS avez ressenti cela comme... Utilisez le JE, parler en votre nom.


7°) Laisser le choix
Eviter le coercitif. Personne n'aime les ordres, même les plus légitimes et les mieux justifiés. La coercition entraine presque mécaniquement la résistance. N'inférez pas sur le libre arbitre du récipiendaire. Vous offrez une information, vous émettez une suggestion mais en aucun cas vous voulez imposer votre façon de concevoir le monde, ou distiller vos valeurs dans l'encéphale de votre interlocuteur.
En aucun cas le changement doit être une prescription.


N.B: Prodiguer un feedback en dit long sur notre système de perceptions, de valeurs, et sur ce que l'on attend des autres. Lorsque nous offrons aux autres, la rétroaction n'est pas simplement différée, elle est instanée puisqu'elle nous permet d'apprendre beaucoup sur nous-même.


Pour prodiguer comme recevoir un feedback, il est utile de considérer la situation de son correspondant, d'imaginer sa réaction face à la situation.

Pour recevoir un feedback, il faut savoir écouter, ne pas se comparer à l'émetteur, ne rien rejetter d'embler, ni l'évident ni le plus saugrenu. Le feedback peut-être désagréable à entendre, mais bien souvent, comme dans le sport, plus l'effort ou la souffrance est intense, plus l'enseignement qui en résulte est conséquent.

Confucius disait: Agissez envers les autres comme vous aimeriez qu'ils agissent envers vous.

Et si...


nous reconsidérions l'intention positive, développée par Milton Erickson
Comment résumer la notion?
L'intention positive, c'est supposer que l'on fait toujours le meilleur choix.
Ce choix est, bien évidement, conditionné par une situation, limité par les informations disponibles à l'instant Ta (Temps de l'action).

Quelles sont les conséquences de ce postulat ?
Nous faisons de notre mieux avec notre propre carte du monde, avec notre vécu, notre subjectivité.

Mais n'est-il pas de mauvais choix ?
Si à un moment donné nous faisons le meilleur choix, c'est en fonction des informations disponibles, et ce choix peut s’avérer contraire à notre histoire, à nos valeurs, aux expériences que nous avons vécues dans le même domaine...
Mais considérant la situation en Ta, c'est le meilleur choix.
Le cerveau a un fonctionnement très séquentiel dans le temps et très logique. Pour fonctionner, il ne cherche pas forcément à saisir le temps dans son ensemble. Les modes de fonctionnement non-conscients auxquels nous faisons appel dans nos réactions pour faire face à l’environnement et nous y adapter, s’ils sont extrêmement puissants, ne relèvent pas toujours d’un haut degré de complexité. Derrière chaque comportement (et par extension pensée ou émotion), il y a pour l'individu une utilité à le mettre en oeuvre, au moins ponctuellement.

Dès lors l'action de fumer, qui apparaît au premier abord tout sauf le meilleur choix, peut servir plusieurs actions positives: se reveiller, réduire son stress, se concentrer, se détendre, égayer sa vie..
Derrière un comportement agressif se cache souvent une volonté de protection, derrière la crainte, la sécurité.

De manière pragmatique, quelle en est la conséquence ?
Dans cette optique, avoir un problème, ou plutôt penser avoir un problème, ce n'est que l'expression d'une réalité traduite. Or nous faisons le meilleur choix par rapport à notre réalité, par rapport aux choix dont nous disposons. Un problème n'est donc qu'un simple manque de choix.
Dépasser un obstacle, c'est savoir remodeler les informations: que pouvons nous apprendre pour franchir cet accroc ? C'est savoir reconsidérer notre subjectivité et l'assimiler à une somme d'apprentissage.
Si au moment Ta, notre vision est limitante, qui nous empêche d'élargir notre perception en Ta+1 ?

Antonio Gramsci disait très justement Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir.

Laisser son empreinte


Qui n'a jamais un jour rêver de changer le monde ?
Qui un jour n'a jamais voulu modeler à son gré son environnement ?
Qui n'a jamais connu ce jour de véhémence où les tracés semblaient ductiles ?

Il n'est pas de rêves inutiles, d'échecs stériles. Quelque adversité transitoire puissions-nous croiser, l'essentiel est de dégager un enseignement de toute situation, de tomber pour rebondir, de tenter et mieux agir.

L'adage de Saint-Exupéry me semble très heureux, Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité.

Et pour la touche anglo-saxonne, Dali disait: Mistakes are almost always of a sacred nature. Never try to correct them - On the contrary: rationalize them, understand them thoroughly - After that, it will be possible for you to sublimate them ...

lundi, décembre 25, 2006

1$ baby



Chérissant particulièrement ces magnifiques billets que sont les dollars, je m'ose une petite digression (encore faudrait-il une continuité thématique me direz-vous):

Vous avez certainement déjà remarqué ce symbole surprenant sur les billets de 1$, mais avez-vous cherché à traduire les deux adages qui l'entourent?
Annuit coeptis et Novus Ordo Seclorum. Le premier signifie "Notre entreprise sera couronnée de succès", la seconde "Un nouvel ordre mondial".
Intriguant, nan?

Sur la base de la pyramide se dresse une date, retranscrite en chiffres romains: MDCCLXXVI.

Petit rappel: M=1000, D=500, C=100, L=50, X=10, V=5, I=1. Chaque lettre placée à la droite d'une autre, figurant une valeur supérieure ou égale à la sienne s'ajoute à celle-ci.

Combien trouvez-vous?

Pour les plus orthodoxes, un rappel facile de la date de la déclaration d'Indépendance des Etats-Unis (le 4 juillet). Pour les moins confiants, un rappel de l'année de création, par Weishaupt, de l'Ordre des Illuminati, le 1er mai.

Did you know?


Voguant au grès des vents, j'ai croisé un charmant article.
Evitons le mystère excessif, le voici, cité pour vous:


Wikky: One who is cool and not at all nasty (dixit Urban Dictionary)
e.g: Whoa, dude, you are SO wikky. I think I love you.


Suave, n'est ce pas? ;)