jeudi, avril 05, 2007

Avides mécréants!


(article inspiré de Challenge de mars 2k7)

Le capitalisme mondialisé de notre époque, s'il constitue un moyen efficace de gestion de capitaux faramineux, présente une tare majeure: conforter les inégalités, et récompenser outrageusement des acteurs peu méritants.

A partir de l'histoire de scandales récents, proposons des règles de bon sens, des règles "capitales":

Syndrome Messier ou règle numéro 1: ne pas récompenser l'échec. Un salarié qui commet une faute peut être licencié .. et pas de golden parachute! Quand une entreprise perd de l'argent, le bonus de son PDG devrait sauter intégralement.

Syndrome Bernard ou règle numéro 2: ne pas déconnecter les gains du PDG e son travail, de ce qu'il fait réellement pour l'entreprise -et j'attends qu'un libéral réfute l'idée de récompenser l'agent selon sa productivité!-
Faut-il augmenter un patron qui rachète les cours de son entreprise pour gonfler artificiellement le cours?

Syndrome Zacharias ou règle numéro 3: jouer la clarté! Maintenir le flou dans le calcul des rémunération est un sport qui fait des ravages dans les états-majors. Le bonus de Zacharias dépendait d'un nombre de critères invraisemblables. Le confus favorise l'inéquité!

Syndrome Jaffré ou règle numéro 4: anticiper. A supposer, chose étrange d'ailleurs, qu'un golden parachute soit légitime, il ne pourrait être signer à la dernière minute mais devfrait avoir été mis en place au moment de l'arrivée du PDG dans l'entreprise.

Syndrome Fourtou ou règle numéro 5: ne pas surpayer le succès. C'est peut-être l'opération la moins aisée à mettre en pratique. Pourtant tout ne devrait pas être permis aux patrons qui réussissent. Henri de Castries a "well-done" à la tête d'Axa, mais mérite-t-il tout de même les sommes qu'il reçoit? 3156 Millions d'€ (sans prendre en compte les 153 millions en stock options), ne serait-ce pas un peu démesuré? Dites moi que son travail est 10^6 fois plus méritant que celui d'un petit artisan talentueux?

Pierre-Henri Leroy, directeur de Proxinvest, avance une solution radicale: plafonner le salaire des dirigeants, par exemple à 250 fois le smic (soit environ 3.5M d'€, puisque le smic fr est à 1173€ brut). Imaginez que si cette valeur comprend les stock-options et les actions gratuites attribuées pour l'année.
SEULS les PDG de société en crise comme Thomson passeraient sous la toise!

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