mardi, décembre 26, 2006

Et si...


nous reconsidérions l'intention positive, développée par Milton Erickson
Comment résumer la notion?
L'intention positive, c'est supposer que l'on fait toujours le meilleur choix.
Ce choix est, bien évidement, conditionné par une situation, limité par les informations disponibles à l'instant Ta (Temps de l'action).

Quelles sont les conséquences de ce postulat ?
Nous faisons de notre mieux avec notre propre carte du monde, avec notre vécu, notre subjectivité.

Mais n'est-il pas de mauvais choix ?
Si à un moment donné nous faisons le meilleur choix, c'est en fonction des informations disponibles, et ce choix peut s’avérer contraire à notre histoire, à nos valeurs, aux expériences que nous avons vécues dans le même domaine...
Mais considérant la situation en Ta, c'est le meilleur choix.
Le cerveau a un fonctionnement très séquentiel dans le temps et très logique. Pour fonctionner, il ne cherche pas forcément à saisir le temps dans son ensemble. Les modes de fonctionnement non-conscients auxquels nous faisons appel dans nos réactions pour faire face à l’environnement et nous y adapter, s’ils sont extrêmement puissants, ne relèvent pas toujours d’un haut degré de complexité. Derrière chaque comportement (et par extension pensée ou émotion), il y a pour l'individu une utilité à le mettre en oeuvre, au moins ponctuellement.

Dès lors l'action de fumer, qui apparaît au premier abord tout sauf le meilleur choix, peut servir plusieurs actions positives: se reveiller, réduire son stress, se concentrer, se détendre, égayer sa vie..
Derrière un comportement agressif se cache souvent une volonté de protection, derrière la crainte, la sécurité.

De manière pragmatique, quelle en est la conséquence ?
Dans cette optique, avoir un problème, ou plutôt penser avoir un problème, ce n'est que l'expression d'une réalité traduite. Or nous faisons le meilleur choix par rapport à notre réalité, par rapport aux choix dont nous disposons. Un problème n'est donc qu'un simple manque de choix.
Dépasser un obstacle, c'est savoir remodeler les informations: que pouvons nous apprendre pour franchir cet accroc ? C'est savoir reconsidérer notre subjectivité et l'assimiler à une somme d'apprentissage.
Si au moment Ta, notre vision est limitante, qui nous empêche d'élargir notre perception en Ta+1 ?

Antonio Gramsci disait très justement Il faut avoir une parfaite conscience de ses propres limites, surtout si on veut les élargir.

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